"En étant femme et lesbienne, je cumule deux étiquettes discriminantes", Marie Patouillet dénonce la misogynie et l'homophobie dans le monde du sport

"En étant femme et lesbienne, je cumule deux étiquettes discriminantes", Marie Patouillet dénonce la misogynie et l'homophobie dans le monde du sport

Marie Patouillet est championne du monde de paracyclisme et a pris la décision de parler de son sport et d'en dénoncer la misogynie et la lesbophobie qui persistent dans ce milieu. Si jamais son parcours faisait rêver un enfant, son souhait et de dire la vérité sur ce qu'est aujourd'hui le monde du sport.

Depuis toute petite, le sport a été un moyen, pour Marie Patouillet, d'évacuer toutes ses émotions, et surtout celles qui sont le plus désagréables à supporter comme la colère ou encore la tristesse. Son pied est mal formé, c'est-à-dire qu'il lui manque une partie de son pied et qu'il y a une différence de taille entre ses deux jambes. Elle a été opérée pendant sa croissance et la question de la pratique sportive s'est posée très vite. Le chirurgien lui a affirmé qu'avec ce handicap, elle ne pourrait plus courir, alors il lui restait deux choix : la natation ou le cyclisme. C'est ainsi qu'elle s'est lancée dans le cyclisme.

"On a des remarques tout le temps en fait sur notre corps en tant que femme" raconte la cycliste. Et cette malformation physique, en plus d'être femme, lui a causé de nombreuses remarques. Ça, dès le plus jeune âge. Par ailleurs, Marie Patouillet est quelqu'un qui aime faire l'expérience de jouer avec son physique. Pour les championnats du Monde au Canada de vélo sur route, elle s'était teinte les cheveux en léopard. Alors que la jeune femme a remporté le titre de championne du monde, tout le monde ne lui parlait que de sa coupe de cheveux…

Pour la cycliste, (...)

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