Vous êtes adulte et toujours accro à votre doudou ? Voici pourquoi...

Le doudou de Juliette ? Un carré en soie qu'elle prend soin d'avoir toujours sur elle, dans son col roulé ou coincé dans sa bretelle de soutien-gorge. Patricia, elle, utilise une taie d'oreiller devenue toute douce, et Bernard, le lièvre en peluche de son enfance, sorte de boule devenue informe après avoir perdu ses billes. Pour peu que l'on interroge leurs proches, on découvre que de nombreux adultes possèdent un doudou, qu'ils affectionnent en secret. Bienvenue au club des « doudouphiles » !

Un objet régressif

N'est pas élu « nono », « runch-runch » ou « ya-ya » qui veut. Le chien en polystyrène que Robert, chauffeur routier, a installé à l'avant dans la cabine de son camion, ou la poupée posée sur le lit de Rosine s'apparentent davantage à des grigris censés porter chance ou à des vestiges nostalgiques de l'enfance. Ce qui fait un vrai doudou, c'est avant tout son aspect, détérioré par le temps. Il est souvent l'héritier de l'objet transitionnel décrit par le psychanalyste Donald Winnicott : imprégné de sa propre odeur ou de celle de la mère, celui-ci accompagne le tout-petit dans les moments de séparation ou l'aide à transiter du connu à l'inconnu. En raison de l'usure, il a pu être amené à disparaître et à être remplacé par un autre tissu présentant les mêmes caractéristiques, et surtout la même technique de manipulation. Juliette pince son étoffe pour former un coin qu'elle passe sur le dos de sa...

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