“Vous êtes la preuve vivante que j’ai survécu” : la lettre bouleversante de Judith Godrèche à sa fille de 18 ans

“Ma chérie, je te regarde vivre, danser, t’exprimer avec fougue et ardeur. Je me souviens de cette même ardeur, cette même fougue, mise à l’épreuve d’une solitude imposée. Une solitude à plusieurs visages.” C’est ainsi que Judith Godrèche démarre la lettre dans laquelle elle explique à sa fille, Tess Barthélémy, pourquoi elle a décidé de parler. Pourquoi elle n’a plus l’intention de taire son histoire. C’est dans les colonnes du Monde que l’actrice a dévoilé ces mots, mercredi 7 février 2024, date à laquelle le journal a d’ailleurs révélé le dépôt de sa plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot, pour “viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans” commis par personne ayant autorité. Quelques semaines plus tôt, Judith Godrèche dénonçait en effet pour la première fois la relation d’“emprise” dont elle a été victime à l’âge de seulement 14 ans. Lui en avait 39. Dans la lettre des plus bouleversantes qu’elle adresse à sa fille, la comédienne aujourd’hui âgée de 51 ans évoque ce “silence imposé” et cette “peur” dans lesquels elle a vécu jusqu’ici.

C’est en lisant Le Consentement – dans lequel Vanessa Springora dénonce sa relation d’emprise avec l’écrivain Gabriel Matzneff – que Judith Godrèche a pris pour la première fois conscience de la dimension problématique de son propre vécu. “Je sais, il se fait tard, mais je viens de comprendre. Ce truc – le consentement – je ne l’ai jamais donné. Non. Jamais au grand jamais. Alors, il est temps”, écrit-elle, soulagée que le “désespoir (...)

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