40 ans après le meurtre de Grégory, les habitants en ont “assez” du tourisme “insupportable” et morbide autour de Lépanges-sur-Vologne
Quatre décennies, et toujours aucune réponse pour la famille de Grégory Villemin. Ce mercredi 16 octobre 2024 marquera le triste anniversaire de la mort du petit garçon, retrouvé assassiné dans la Vologne il y a très exactement quarante ans. Devenue l’un des plus grands cold cases français, car toujours irrésolue malgré de nombreux rebondissements au fil des années, l’affaire Grégory suscite depuis 1984 une puissante fascination auprès du public et des médias. Car voilà donc quarante ans que journalistes et visiteurs se pressent dans cette vallée vosgienne, théâtre d’un drame sordide et particulièrement complexe, qui mêle mystère, harcèlement anonyme et jalousie familiale. Une situation devenue absolument “insupportable” pour les habitants de la région, qui décrivent leur long calvaire dans un reportage de France 3 Grand-Est publié ce mardi 15 octobre 2024.
“Chaque année, des personnes viennent à Lépanges-sur-Vologne spécialement pour voir le lieu de la disparition de Grégory Villemin, photographier ou filmer son ancienne maison et sa sépulture”, explique Sébastien Liarte, enseignant-chercheur à l’Université de Lorraine et spécialiste du “dark tourism”, le tourisme macabre associé à la mort, “qu’elle soit accidentelle, le fait d’une bataille, d’un désastre ou d’un crime”. À l’image du village de Mazan dans l’affaire Pélicot, ou celui de Cagnac-les-Mines dans l’affaire Jubillar, la commune de Lépanges-sur-Vologne serait presque devenue un site de pèlerinage morbide pour tous les (...)