Violences conjugales : 70 femmes ont perdu la vie depuis janvier, on attend quoi pour réagir ?

« Vous allez faire quelque chose une fois que je serais morte ? ». C’est la question que lançait Julie Douib, 34 ans, quelques semaines avant d’être tuée par son ex-conjoint le 3 mars dernier à son domicile sur L'Île-Rousse, en Haute-Corse. Depuis janvier, ce sont 70 femmes qui ont perdu la vie, assassinée par leur (ex-)compagnon. Un chiffre vertigineux qui interpelle.  Qui révolte. Et qui pousse à la mobilisation.

La plus jeune avait 19 ans. La plus âgée 85 ans. Leur point commun ? Elles ont toutes été assassinées par un mari, un compagnon ou un ex. Et cela, presqu’ en silence. « Elles s'appelaient Julie, Sandra, Aïssatou ou Dominique… Elles étaient nos filles, nos sœurs, nos nièces, nos amies. Elles ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Elles sont 70 depuis le 1er janvier. Pour vous c'est un fait divers, pour nous un drame à jamais », écrivent dans une tribune publiée dans « Le Parisien » les familles et les proches de ces femmes. « Elles ne reviendront pas. Pour nous c'est trop tard. Mais nous pouvons empêcher que d'autres familles vivent ces tragédies, que les mêmes problèmes conduisent aux mêmes horreurs », poursuivent-ils. Le Collectif des proches et familles de victimes de féminicides souhaite « convoquer un Grenelle des violences faites aux femmes ». L’idée ? « Réunir toutes les parties prenantes, pour que la police, la justice, l'école, les services sociaux, les entreprises et les associations, et...

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