Comment accepter un futur avec le virus

Près de deux ans après le début de la pandémie, on attend toujours le proverbial « retour à la normale ». Peut-être serait-il temps d’accepter le virus comme une partie intégrante de notre futur ? Une approche qui, loin d’être pessimiste, peut nous redonner le pouvoir.

Le monde post-Covid. Dès le début de la pandémie, on l’a imaginé. Il suffisait de se projeter : dans quelques mois, nous aurions vaincu le virus et pourrions enfin concevoir le monde d’après. Il serait « fou », selon la revue « We Demain », qui proposait en mai 2021 un numéro très optimiste promettant un « saut technologique », un « sprint climatique », ou encore, le « réveil du local ». D’autres, moins ambitieux, espéraient simplement un « retour à la normale ».

Mais pour concevoir le monde de l’après-Covid, encore faudrait-il que ce dernier veuille bien disparaître. Presque deux ans après le début de la crise, voici que l’on entre dans une cinquième vague et une nouvelle campagne vaccinale, tout en continuant d'égrener l’alphabet grec à chaque nouveau variant. De quoi se demander, non plus si l’on verra enfin le bout du tunnel, mais si ce bout existe vraiment. « Notre esprit a conservé l’idée que c’était une crise. Or, le problème d’une crise, c’est qu’on en attend la fin, estime la philosophe Marie Robert. On se rend bien compte qu’avec les dernières annonces, l’état de tristesse, d’anxiété et de lassitude est encore plus aigu, parce qu’on attend justement une sortie de crise. Mais une crise qui dure n’est pas une crise, c’est une nouvelle organisation de notre existence, aussi pénible que soit cette organisation. »

Accepter un futur avec le Covid pourrait-il être le secret pour mieux vivre...

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