"Adèle Haenel et Judith Godrèche disent des choses nécessaires", soutient Justine Triet

"Adèle Haenel et Judith Godrèche disent des choses nécessaires", soutient Justine Triet Justine Triet, César du meilleur film pour "Anatomie d'une chute" - 49ème édition de la cérémonie des César à l'Olympia à Paris le 23 février 2024 © Dominique Jacovides / Olivier Borde / Bestimage - BestImage, BORDE-JACOVIDES / BESTIMAGE
"Adèle Haenel et Judith Godrèche disent des choses nécessaires", soutient Justine Triet Justine Triet, César du meilleur film pour "Anatomie d'une chute" - 49ème édition de la cérémonie des César à l'Olympia à Paris le 23 février 2024 © Dominique Jacovides / Olivier Borde / Bestimage - BestImage, BORDE-JACOVIDES / BESTIMAGE

Justine Triet s'est exprimée sur MeToo, Judith Godrèche, Adèle Haenel et sa chère Sandra Huller sur les ondes de France Inter. Un entretien féministe pour la reine de Cannes et des César.

Palme d'Or, Oscar du meilleur scénario, César du meilleur film, de la meilleure réalisation... On ne compte plus le nombre de prix récoltés par le phénomène Anatomie d'une chute, revisite à la française du film de procès, genre davantage exploré outre atlantique. Mais tout cela n'empêche pas sa cinéaste, Justine Triet, de penser aux grandes absentes des festivals.

Parmi ces voix dont le silence résonne lourdement durant ces cérémonies, la plus emblématique de toutes : Adèle Haenel, comédienne de cinéma, et de théâtre (chez Gisèle Vienne actuellement), militante féministe, partisane du "On se lève et on se casse", soeur de lutte d'Aissa Maiga et Virginie Despentes... Son nom, une actrice comme Judith Godrèche l'a volontiers prononcé ces dernières semaines, notamment lors des César.

Et Justine Triet, elle aussi, a décidé de le raviver. Sur les ondes de France Inter, elle affirme sans détour : "Judith Godrèche, après Adèle Haenel, disent des choses essentielles, nécessaires. On a mis plus de temps à y arriver en France mais on y arrive, on vit vraiment le #MeToo aujourd'hui..."

"Dans Anatomie d'une chute, le personnage de Sandra est très féministe !"

Justine Triet en a également profité pour évoquer la protagoniste complexe et ambiguë de son immense succès, Sandra (incarnée par Sandra Huller) : "Ca m'a surpris qu'en France tout le monde la croit innocente, et aux États-Unis, tout le monde la croit coupable. En Espagne,...

Lire la suite


À lire aussi

"Je fais la..." : la stratégie de Marie Portolano face aux porcs sexistes
52 ans et célib' ? Pour Alexandra Lamy, c'est une force !
Ce film "féministe et satanique" choque les réacs : c'est donc très bon signe