Affaire abbé Pierre : le fondateur d’Emmaüs aurait été victime d’agressions sexuelles enfant

L'abbé Pierre aurait agressé sexuellement 24 femmes.

« Le Monde » révèle ce vendredi 13 décembre une lettre écrite par l’abbé Pierre en 1932. On y apprend que le fondateur d’Emmaüs, aujourd’hui accusé de violences sexuelles sur 24 femmes, avait lui-même été agressé sexuellement dans son enfance.

C’est une longue lettre de 17 pages. « Le Monde » révèle ce vendredi 13 décembre une correspondance du jeune Henri Grouès, futur abbé Pierre, aujourd’hui accusé d’avoir agressé sexuellement 24 femmes. La lettre, issue des archives de l’ordre des capucins, éclaire sous un nouveau jour le profil du fondateur d’Emmaüs.

« J’avais 5 ans, rue des Gloriettes à Lyon. J’étais tourmenté – en secret – par les organes de procréation. Je ne sais quel instinct me jetait en défiance contre cette chair », écrit en 1932 l’abbé Pierre, qui a pris l’habit de capucin au noviciat de Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Louis-Antoine de Clermont-Ferrand, son maître des novices.

Un peu plus loin, Henri Grouès confie avoir tenté de se mutiler en se coupant le sexe. « Je me souviens, au matin, je trouvais mon drap taché de sang et le cachais… Je m’étais légèrement blessé. Tout confus de n’avoir pas eu le courage et devenu plus raisonnable, je faisais une trêve et acceptais de vivre avec cette chose louche que je détestais à laquelle je gardais rancune et haine toujours. »

Une lettre restée sans réponses

Dans la même correspondance, l’abbé Pierre confie avoir été agressé sexuellement au collège Notre-Dame des Minimes, à Lyon, où il est pensionnaire enfant. « Des grands vicieux m’entreprennent. Je deviens durant deux mois, sous la menace d’un pistolet, leur jeu », écrit-il.

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