Affaire Adèle Haenel : Christophe Ruggia devant la justice, une emprise révélant les dérives du cinéma

Affaire Adèle Haenel : Christophe Ruggia devant la justice, une emprise révélant les dérives du cinéma

En 2019, l’actrice Adèle Haenel brisait le silence sur les violences sexuelles dans le cinéma français, accusant le réalisateur Christophe Ruggia de l'avoir agressée mineure. Quatre ans d'enquête plus tard, le cinéaste est renvoyé devant la justice ce lundi 9 décembre. Retour sur une affaire qui a secoué le septième art.

La parole d’ Adèle Haenel fut la première à briser l’omerta des violences sexuelles dans le cinéma français, elle ne fut pas la dernière. En novembre 2019, l’actrice accorde une interview à « Mediapart » dans laquelle elle revient sur des agressions sexuelles que lui aurait fait subir le cinéaste Christophe Ruggia. À l’époque, elle a douze ans et tourne dans son premier film sous la direction du réalisateur âgé de 36 ans. Malgré ces révélations fracassantes, Adèle Haenel se refuse à porter plainte car «la justice nous ignore », elle s’impose donc d’ignorer à son tour la justice qui va tout de même se saisir du dossier.

Lire aussi >>  Adèle Haenel : la naissance d'une héroïne

Quatre ans d’enquête plus tard, le réalisateur est renvoyé pour « agressions sexuelles sur mineur par personne ayant autorité ». Son procès s’ouvrira les 9 et 10 décembre devant la chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires liées aux mineurs du tribunal correctionnel de Paris et ce, 23 ans après les faits présumés. Pour rappel, l’intéressé encourt jusqu’à dix ans de prison. ELLE revient sur les grandes étapes de cette affaire qui a révélé au grand jour les dérives d’un certain cinéma d’auteur capable de sexualiser des enfants au nom de l’art.

Des scènes extrêmement explicites qui n’inquiètent pas grand monde

Une première rencontre a lieu, à l’occasion d’un casting en décembre 2000. Christophe...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi