Affaire Dany Leprince : autour de Martine Leprince, l'ombre d'un doute
En 2007, ELLE consacrait une enquête autour de Martine Leprince, la femme de Dany Leprince, reconnu coupable du massacre de Thorigné en 1994. Vingt ans plus tard, en avril 2024, elle avait été entendue par un juge d'instruction au Mans puis placée sous statut de témoin assisté. Jeudi 12 décembre, une commission étudie la requête en révision de Dany Leprince. Relisez ci-dessous notre enquête de 2007.
« Des témoignages permettent d’affirmer que Martine Leprince menait une double vie à l’insu de son mari (...), qu’elle avait une liaison avec un homme présent tout au long de l’instruction », écrivent Dominique Chambon et Samuel Cornut, les nouveaux avocats de Dany Leprince. Autre «rebondissement» : une dentiste, dont le numéro de téléphone coïncide, à un numéro près, avec celui de la gendarmerie, affirme avoir reçu un appel, juste après la condamnation de Dany. Un homme croyant se confier à une gendarme avait alors raconté : « Il faut que je dise ce que j’ai sur le coeur, j’ai tout vu, Dany n’est pas coupable, c’est la Martine et deux hommes. » Le « témoin » a été retrouvé par Corinne Justice et Roland Agret : au moment du crime, il était dans le grenier des victimes, où il réalisait – au noir – des travaux d’électricité. Sa confession donnait des détails sur les lieux, notamment sur un escalier escamotable – ignoré, jusque-là, des enquêteurs. C’est par là qu’il aurait récupéré Solène (2 ans à l’époque), seule rescapée, retrouvée dans sa chambre, dans une tenue étonnamment propre, à quelques mètres des quatre cadavres...
Dany Leprince n’a avoué que le meurtre de son frère
L’homme serait resté avec l’enfant, l’aurait lavée et changée, avant de la raccompagner dans sa chambre et de s’enfuir. Problèmes : les horaires qu’il donne ne coïncident pas avec ceux du crime ; pis, il...
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