Affaire Naomi Musenga : retour sur une tragédie qui a souligné les failles du système d'urgences français

Le 29 décembre 2017, dans un silence glaçant, un appel déchirant a été lancé par Naomi Musenga, jeune Strasbourgeoise de 22 ans, terrassée par des douleurs abdominales aiguës. Transférée de Police Secours au centre d'appels des pompiers, elle a été finalement mise en relation avec le SAMU de Strasbourg. Malheureusement, cet appel à l'aide s'est heurté à un mur d'indifférence. L'opératrice du SAMU, avec une froideur troublante, a conseillé à la jeune femme de contacter SOS Médecins, ignorant de manière abrupte ses plaintes. Son admission à l'hôpital est intervenue plusieurs heures après cet appel, mais il était déjà trop tard. À la suite de son décès, l'indignation a secoué la nation lorsque l'enregistrement de l'appel de Naomi Musenga a été rendu public, en avril 2018. Face à cet échec, une enquête judiciaire a été ouverte le 11 juillet 2018 pour "non-assistance à personne en danger" et "homicide involontaire", visant l'opératrice du centre d'appels et d'autres personnes non identifiées.

La polémique prend une nouvelle tournure lorsque le procureur annonce, en 2018, que la cause du décès serait une intoxication au paracétamol due à une automédication. Ce diagnostic, basé sur l'avis d'un médecin des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, a soulevé des controverses et des accusations de conflit d'intérêts. La famille de Naomi Musenga et certains médecins, dont le Professeur Christian Marescaux, ont remis en question l'hypothèse de l'intoxication. Ils ont alors souligné que cette (...)

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