Affaire des viols de Mazan : Alexandra Lamy et Renaud demandent à l'Etat d'agir

Renaud et Alexandra Lamy s'expriment à propos de « L'affaire de Mazan ».

Le procès qui se tient à Avignon a l'effet d'un électrochoc pour la société française qui découvre qu'un homme, en apparence bon époux et bon père, a prostitué sa femme, contre son plein gré, entre 2011 et 2020 et que plus de 90 hommes ont accepté de la violer, dont 51 ont été identifiés et 50 se retrouvent sur le banc des accusés, l'un étant en fuite, aux côtés du principal accusé. Dominique Pelicot avait droguée au préalable à son insu son épouse, Gisele Pelicot. Les viols se déroulaient au domicile familial, à Mazan. Le mari avait tout filmé et a reconnu les faits à la barre.

La victime, Gisèle Pelicot, a refusé le huis-clos des débats et le procès se déroule donc en présence du public et des journalistes.

Dans un long et sensible message de soutien sur Instagram, que sa fille Lola Séchan relaye fièrement, Renaud souligne le « courage » de la plaignante « d'avoir demandé des audiences publiques ». S'interrogeant sur le fait de savoir s'il est « juste de prendre la parole en tant qu'homme aujourd'hui » et espérant « de tout son cœur » que « le faire ne portera pas préjudice à cette cause », le chanteur de Mistral Gagnant exprime son « soutien total à Gisèle Pelicot dont la vie me bouleverse ».

Le chanteur de 72 ans attend de ce procès qu'il fasse « enfin bouger cette société patriarcale, et nous les mecs, quant aux violences faites aux femmes et aux enfants ».

Quittant le domaine de l'émotion, le créateur de Boucan d'enfer interpelle le « gouvernement » qui doit « prendre ses responsabilités ». Il réclame que celui-ci « s'engage concrètement dans cette lutte » contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

Mais de ce côté et de celui du monde politique, silence radio. Et c'est aussi ce que déplore Alexandra Lamy qui fait suivre sur X un extrait d'une émission de Public Sénat durant laquelle le journaliste Matthieu Croissandeau s'indigne que « l'ampleur du procès Mazan n'a pourtant pas fait réagir la classe politique ». « Assourdissant silence, à quelques exceptions près », a regretté le journaliste.

« Merci de dire qu'effectivement aucune classe politique dénonce ses atrocités. Honteux », commente Alexandra Lamy.