En Afghanistan, la vente d’enfants comme dernier recours

Pour survivre, certaines familles afghanes monnaient leur seule richesse : leurs filles.

L’impensable. Dans un reportage, un de ceux que l’on n’oublie pas, France 2 a dévoilé dans le JT du dimanche 22 mai les larmes d’Amina, une jeune Afghane de 10 ans vendue il y a trois mois par ses parents. C’est « à cause de la famine et de la pauvreté » que sa mère s’est vue obligée de la vendre à un homme de 20 ans de plus qu’elle, pour 250 000 afghanis, soit 2 300 dollars. « Aucune garantie que le mari attende la puberté de la fillette avant d’avoir des relations sexuelles », déclare la journaliste.

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Départ des ONG, suspension de l’aide internationale, flambée des denrées alimentaires… Depuis l’arrivée des talibans au pouvoir le 15 août 2021, l’Afghanistan s’enfonce dans la misère. Près de 23 millions d’Afghans – sur 38 millions – souffrent de faim aigüe, selon l’ONG Care France. Alors, pour certaines familles, c’est le choix impossible : vendre leur enfant ou le laisser mourir de faim. La vente d’enfants aurait doublé depuis plus d’un an, informe France 2.

500 dollars

Plus que les garçons, ce sont les jeunes filles qui sont monnayées. Comme dans le cas d’Amina, elles sont vendues à des hommes plus âgés ou, comme Sabera dans le reportage, à des couples stériles. À 5 ans, cette fillette a été vendue 500 dollars. « Nous, on pense que l’on peut lui offrir un meilleur avenir, avec une meilleure éducation », explique à la caméra son...

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