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"Aftersun", l'été en clair-obscur qui va vous briser le coeur

Paul Mescal et Frankie Corio, bouleversants dans
Paul Mescal et Frankie Corio, bouleversants dans "Aftersun" - Sarah Makharine

Derrière les joyeux souvenirs de vacances de la jeune Sophie avec son père, Charlotte Wells signe un film-testament d'une beauté déchirante, "Aftersun" (en salle ce 1er février). Nous avons discuté avec la réalisatrice de ce petit bijou de délicatesse sur les relations père-fille et sur le deuil.

Cela aurait pu n'être qu'un simple film de vacances. A l'écran, le bruit vintage du caméscope, l'image neigeuse, des fragments d'un été passé, pièces d'un puzzle mental que l'on tente de rassembler. Dans son premier long-métrage, la Britannique Charlotte Wells nous plonge dans les souvenirs de Sophie, 11 ans (Frankie Corio) aux côtés de son père (Paul Mescal, nommé à l'Oscar pour sa bouleversante interprétation). Nous sommes à la fin des années 90, la Macarena résonne dans un complexe hôtelier turc, on massacre Losing My Religion au micro du karaoké et on se tartine de crème solaire au bord de la piscine. Ces instants fugaces ont quelque chose d'universel : ils racontent la fin de l'enfance, le regard d'une pré-ado qui s'éveille, la complicité pudique entre un père et sa fille, la douceur qui s'épanouit dans la banalité et les silences. Mais ils témoignent aussi et surtout de ce foutu temps que l'on aurait aimé encapsuler et qui ne reviendra jamais.

Derrière son apparente simplicité, Aftersun recèle une énigme. Et elle ne s'offre pas si facilement. Seuls quelques indices perlent ici et là. Il y a ce livre de méditation posé dans un coin, ces mouvements de tai chi impromptus, une ombre sur un balcon, un regard triste, des flashes, une mélancolie sourde. Comme si la véritable histoire se jouait en dehors du cadre solaire, dans l'obscurité. Mais nous resterons toujours à la lisière des abîmes, en équilibre, devinant ce vide qui déchire et...

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