Agnès Jaoui livre un puissant discours féministe aux Assises du collectif 50/50

Les agressions qu’elle a subies, les injonctions faites aux actrices, la représentation des femmes dans le monde du cinéma... Dans un pamphlet brulant, la réalisatrice de « Le Goût des autres » s’est confiée sur les conditions de travail des femmes au sein du septième art.

« Vers 5 ans, je me suis fait abuser par un inconnu dans la cage d’escalier. » C’est par ce témoignage choc qu’Agnès Jaoui, femme la plus récompensée des César, commence sa diatribe. L’actrice et réalisatrice a profité de la troisième édition des Assises pour l’égalité, la parité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel, organisées par le Collectif 50/50, pour saisir l’audience.

Sept minutes de discours

Pendant sept minutes, Agnès Jaoui a tiré le fil rouge de sa vie, en rappelant comment le patriarcat a pu avoir un impact sur sa vie de petite fille, de femme, d’actrice et de réalisatrice.

« Ne pas mettre en image nos diversités, c'est rajouter aux malheurs du monde. Je finirai par cette citation, je ne sais pas qui l'a écrite, ça doit être une femme : “Les filles obéissantes vont au ciel, les autres vont où elles veulent.” » https://t.co/F7cOBJ4KIW

— Boris Bastide (@BorisBastide) November 25, 2020

La réalisatrice a évoqué le diktat de la beauté, celui qui lui a fait débuter un régime à 12 ans pour ne jamais l'arrêter, celui qui a rendu difficile le recrutement d’une actrice en surpoids, celui enfin qui fait disparaitre des écrans les comédiennes qui n'ont pas un corps de mannequin. « Vers 35 ans, je me suis rendu compte que la raison pour laquelle je trouvais les actrices de la série Les Soprano si épatantes, étaient parce qu’elles avaient des corps normaux. »

Elle a également fustigé le septième...

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