Aidant en vacances : comment s'organiser avec les proches dépendants ?
Depuis peu, on les voit. On a même accordé un statut et donné un nom à ces invisibles, parents, enfants, frères, sœurs, voire amis, qui s’épuisent à rendre la vie plus vivable à leurs vieux parents ou à leurs proches handicapés. Désormais, on les appelle aidants, on les considère et on les… aide, plus ou moins. Reste que de temps en temps, ils ont besoin, comme tout le monde mais plus que quiconque, de s’extraire d’un quotidien éprouvant, de prendre du repos et du recul, bref des vacances. Comment faire quand votre père, votre mère ou les deux sont trop âgés et incapables de vivre seuls, même le temps d'une respiration ? Des solutions existent.
Au Québec, où le concept est né, on parle de baluchonnage. En France, de relayage. Mais l’idée est la même, maintenir la personne âgée dépendante à domicile, en confiant temporairement à un tiers professionnel les tâches qui incombent le reste du temps aux aidants – non compris, donc, le travail des éventuels assistants de vie ou infirmiers. Elle fait l’objet d’une évaluation expérimentale depuis 2019 dans quelques régions de l’Hexagone, après qu’une loi de 2018 a autorisé les dérogations nécessaires au droit du travail, sur le temps de repos notamment, le salarié du secteur médico-social mobilisé prenant le relais des aidants 24/24, jusqu’à six jours consécutifs. Le dispositif devrait être généralisé et pérennisé en 2025.
Le + : le maintien à domicile, quand il est possible, est inégalable.
Le – : la durée, limitée à une petite semaine. (...)
