Al Pacino admet avoir rencontré un vrai mafieux avant de jouer dans 'Le Parrain'


Al Pacino a rencontré un vrai mafieux dans le cadre de ses recherches pour incarner Michael Corleone.
Le vétéran d'Hollywood, âgé de 84 ans, a été nommé pour l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1972 pour son interprétation du mafieux dans "Le Parrain".
Dans ses mémoires "Sonny Boy", l'acteur raconte toutefois qu'il a eu du mal à entrer dans le vif du sujet : "Je devais encore découvrir qui était Michael pour moi. Avant le début du tournage, je faisais de longues promenades dans Manhattan, de la 91e rue au Village et vice-versa, en pensant à la façon dont j'allais l'incarner. La plupart du temps, j'y allais seul, mais d'autres fois, je rencontrais mon ami Charlie Laughton dans le centre-ville et nous remontions ensemble. Michael commence comme un jeune homme que nous avons tous déjà vu, en train de se débrouiller, un peu perdu, un peu lourdaud. Tout s'accumule jusqu'au moment où il se porte volontaire pour éliminer Virgil Sollozzo et le capitaine McCluskey, le trafiquant de drogue et le flic véreux qui ont conspiré pour tuer Vito Corleone, le père de Michael. Tout d'un coup, il y a une grande explosion en lui. (...)
Al poursuit : "Avant le début du tournage, j'ai rencontré Little Al Lettieri, qui allait jouer Sollozzo.Il m'a dit : "Tu devrais rencontrer ce type. Il est bon pour ce que vous faites'. J'ai compris ce qu'il voulait dire, alors je l'ai suivi. Un jour, nous sommes allés en voiture dans une banlieue proche de la ville. Little Al m'a amené dans une maison, belle et bien entretenue. Il m'a fait entrer et m'a présenté au chef de famille, qui avait l'air d'un homme d'affaires normal. Je lui ai serré la main et l'ai salué, et il s'est montré très accueillant. Il avait une famille aimante. Sa femme nous servait des boissons et des en-cas légers sur de la porcelaine fine. Il avait deux jeunes fils d'à peu près mon âge. Je n'étais qu'un acteur un peu fou qui était entré dans sa maison et qui essayait d'absorber tout ce qu'il pouvait. Notre conversation est restée polie et superficielle. Je n'ai jamais demandé à Little Al pourquoi il m'avait amené ici, mais j'ai pensé à ce qu'il m'avait dit avant que nous venions, à savoir que cette visite serait utile pour ce sur quoi je travaillais."