Alexandra, maman d’Arthur, autiste. “Je culpabilisais énormément de travailler”

“J’ai vécu un an avec Arthur sans savoir qu’il avait des troubles autistiques, et j’ai besoin de ne pas le résumer à cela. Au contraire, la différence est une richesse”. Dix ans après la naissance de son fils, Alexandra a accepté de nous raconter le chamboulement émotionnel que celle-ci a généré sur son quotidien et sur sa perception de la vie. Sa voix est douce, posée, mais cache en réalité une force de guerrière.

Août 2014. Alexandra et son mari accueillent Arthur. La première année, tout se passe bien, en apparence tout du moins. “Il y avait des petits retards mais que l’on a à l’époque mis sur le compte des problèmes de santé à répétition d’Arthur, notamment une pyélonéphrite à deux mois. Mais globalement, son développement semblait suivre ce qui était attendu à ce moment-là : il mangeait bien, il tenait son biberon dans les mains, il répondait à son prénom et son regard était vif.” Les jeunes parents soufflent la première bougie d’Arthur en se projetant sur les années à venir, “sans le moindre doute”.

Mais à 13 mois, les premières difficultés commencent. Cette période coïncide avec de nouveaux problèmes de santé d’Arthur. Hospitalisé pour des crises d’asthme, il commence à moins bien s’alimenter et à moins bien dormir. A cette période, il a besoin de la présence constante de ses parents, y compris la nuit : “On devait rester à côté de lui et mettre la main sur son ventre pour le rassurer. Dès que l’on s’éloignait, il pleurait.” Après une deuxième hospitalisation à 16 mois, (...)

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