Alice Guy, la pionnière oubliée du 7e Art

La réalisatrice Alice Guy-Blaché sur le tournage de son film The Great Adventure, en 1918 aux Etats-Unis.  - Credit:Ronald Grant Archive/Mary Evans/Sipa
La réalisatrice Alice Guy-Blaché sur le tournage de son film The Great Adventure, en 1918 aux Etats-Unis. - Credit:Ronald Grant Archive/Mary Evans/Sipa

En 1996, la chanteuse Juliette la mettait au même rang qu'Arletty et Marie Curie dans sa chanson Rimes féminines. Pourtant, rares étaient ceux qui connaissaient alors l'existence d'Alice Guy, en tout cas la place unique qu'elle occupe dans l'histoire du cinéma mondial, et dont elle a été effacée malgré elle.

Pourtant, comme le déclara Martin Scorsese en 2011, lui rendant des honneurs tardifs dans le cadre de la Directors Guild of America, le syndicat des réalisateurs de cinéma : « Alice Guy était une réalisatrice exceptionnelle, d'une sensibilité rare, au regard incroyablement poétique et à l'instinct formidable. Elle a écrit, dirigé et produit plus de mille films. Et pourtant, elle a été oubliée par l'industrie qu'elle a contribué à créer. »

Redécouverte aux États-Unis par Pamela Green, autrice de documentaires tel que Be Natural, l'histoire inédite d'Alice Guy-Blaché, en France par la romancière Emmanuelle Gaume et la journaliste Véronique Le Bris, Alice Guy refait parler d'elle. En 2021, Catel et Bocquet publient une BD, Valérie Urrea et Nathalie Masduraud signent le documentaire Alice Guy, l'inconnue du 7e art, diffusé sur Arte, Jean-Jacques Annaud prépare actuellement une série pour France Télévisions. Et pour la première fois en France, une jeune universitaire lui dédie une thèse de doctorat. Un timbre à son effigie paraîtra même le 3 juillet… Pour lui rendre la place qu'elle mérite au Panthéon des pionniers du cinéma.

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