Aliocha Schneider : « J'ai un besoin d'harmonie »
Le public est sous le charme d'Aliocha Schneider depuis son rôle dans la série « Salade grecque », de Cédric Klapisch, et désormais plus que jamais du chanteur depuis la sortie de son album, porté par sa chanson phénomène « Ensemble ». Avant-dernier d'une fratrie talentueuse, Aliocha s'est fait un prénom grâce à une tournée de concerts qui se poursuit jusqu'aux festivals d'été. Autour d'un thé au sarrasin, conversation délicieuse avec un artiste sensible et souriant aux irrésistibles yeux en amande.
Comment vivez-vous cette reconnaissance ?
Cette validation donne confiance et fait plaisir. J'ai toujours eu foi en ma musique et en mon projet, sinon je ne serais pas allé au bout. En ce moment, il se passe quelque chose de très heureux pour moi. Je me sens accueilli dans le paysage musical français. Ces deux dernières années sont passées très vite, le chemin parcouru est assez dingue ! L'album est sorti la semaine de mes 30 ans, en septembre 2023, et j'ai tant appris depuis ! Je n'ai jamais eu le syndrome de l'imposteur, mais, avec le recul, je comprends que j'avais besoin de me sentir légitime.
Avoir choisi l'écriture en français pour la première fois a-t-il apporté un plus ?
Peut-être. Auparavant, j'avais sorti deux disques, et je pouvais me cacher derrière l'anglais comme derrière un personnage, car ce n'est pas ma langue maternelle. Ça me donnait une certaine liberté. Le français m'a amené vers quelque chose de plus cru, de plus frontal. C'est lié à une volonté plus globale de vouloir me montrer, à la fois dans les clips ou sur les pochettes d'albums : je mets mon visage en grand. C'est aussi un album qui porte mon nom. Avoir eu des échecs par le passé me permet vraiment de savourer la chance que j'ai. J'en avais rêvé, j'ai travaillé dur et pendant longtemps. Bien sûr que je souhaitais le succès, mais ce qui compte, avant tout, est de jouer de la musique. Si ça n'avait pas marché, je n'aurais pas renoncé. Même si c'était...