Alzheimer, BPCO : voici comment ces maladies pourraient être diagnostiquées par la voix
Décidément, elle ne ment pas. On savait déjà que la voix trahissait (trop) souvent nos émotions et qu’elle reflétait fidèlement notre personnalité. On apprend aujourd’hui qu’elle peut être un bon indicateur de santé. Et au fond, cela n’a rien d’étonnant. Car elle fait intervenir plusieurs organes (larynx, diaphragme, langue, etc…) qui, lorsqu’ils sont touchés par une maladie, peuvent la modifier. On l’a tous expérimenté en cas de rhume, quand le larynx est enflammé et qu’on se retrouve enroué. Mais des pathologies plus graves peuvent également être révélées par nos modulations vocales. C’est notamment le cas de la maladie de Parkinson, qui affecte la coordination des muscles de l’appareil vocal. La voix des personnes atteintes devient alors tremblante, plus rauque, et le ton, monotone. Mais d’autres infimes inflexions, imperceptibles à l’oreille, pourraient également prédire une maladie cardiovasculaire ou un trouble du sommeil. Pour vérifier ces diverses hypothèses, des chercheurs se mobilisent un peu partout. Objectif commun : s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour identifier avec certitude une pathologie dans la voix, et ainsi poser un diagnostic plus précoce. Explications.
"L’idée est de comparer différentes voix, pour en extraire des biomarqueurs vocaux, sortes d’empreintes vocales spécifiques d’une maladie", explique Guy Fagherazzi, chercheur en épidémiologie du diabète au Luxembourg institute of Health et principal investigateur de l’étude internationale Colice (...)