Quand André Breton a cassé tous les codes avec son « Manifeste du surréalisme »

Le manuscrit original du manifeste, propriété de l'Etat français depuis 2015 et conservé aujourd'hui à la Bibliothèque nationale française (BNF).

Le premier manifeste surréaliste, signé par André Breton, fête son centième anniversaire le 15 octobre 2024. Le texte a marqué un tournant majeur dans l’histoire de l’art contemporain.

C’était un texte qui n’était pas prévu. En 1924, André Breton doit publier « Poisson soluble », un recueil de poèmes conceptuels qui repose sur le concept, inauguré en 1919, d’écriture automatique. L’éditeur de l’écrivain lui impose d’inclure à son œuvre une préface explicative afin de ne pas perdre le lecteur. André Breton décide alors de définir sa démarche en quelques pages et, le 15 octobre 1924, paraît, en même temps que ses poèmes, le « Manifeste du surréalisme ». Cent ans plus tard, le texte reste un de ces événements qui a marqué à jamais l’histoire de l’art et des idées.

Et le surréalisme naquit

Le surréalisme n’est pas né avec André Breton. Depuis un demi-siècle déjà, des artistes, qu’ils soient peintres, poètes ou dramaturges, imaginent déjà des « rêves éveillés » dans lesquels il existe une réalité supérieure aux autres. Mais, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, ils sont nombreux à chercher un chemin vers cette réalité, de Louis Aragon au jeune Jean Cocteau. Certains artistes à succès, tels Pablo Picasso ou Vassily Kandinsky, explorent aussi des pistes de réflexion.

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Cette profusion d’idées n’a pas encore de nom. À Paris, de nombreux artistes se raccrochent au mouvement Dada, théorisé en plein conflit en 1915 et dont l’apogée survient dans les années 1919-1920. Mais certains s’en détournent déjà. En...

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