Animaux : des droits qui évoluent pour mieux les protéger
Protéger les bêtes, c'est défendre les hommes. Olivia Symniacos, avocate en droit animalier, en est convaincue et le démontre dans « Au nom de tous les animaux » (Les Arènes), histoires à l'appui.
Depuis les procès d'animaux, au Moyen Age, condamnés au même titre que les hommes pour homicide, blessure ou bestialité, et Descartes (avec sa vision de l'animal-machine dépourvu d'âme), les consciences ont évolué grâce aux progrès de la science. « Depuis 1976, les animaux sont considérés par le Code rural et de la pêche maritime comme des êtres sensibles devant être placés par leurs propriétaires dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce, nous explique Olivia Symniacos.
En 2015, le Code civil va plus loin, en leur reconnaissant le caractère d'êtres vivants doués de sensibilité, soumis au régime des biens sous réserve des lois qui les protègent. La loi ne les considère donc plus comme des biens comme les autres ! Ce qui n'en fait pas des personnes pour autant. »
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Pas la même loi pour tous
Si le droit animalier est si complexe, c'est parce que la protection des animaux dépend de leur statut juridique, et non de leur espèce. Dans la catégorie des animaux « sauvages », il peut s'agir d'une espèce protégée, chassable, susceptible d'occasionner des dégâts – on ne dit plus nuisible – ou sauvage tout court (soumis à aucune réglementation). Dans celle des animaux « domestiques », tout dépend si l'animal est considéré comme de compagnie, de rente (gardé pour sa rentabilité),...
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