"Les années 90 ont généré des images de corps de femmes biaisées" : Emilie Albertini dénonce la pression des standards de beauté

"Quand on pense que Laetitia Casta, qui était quand même la mieux gaulée du monde, est arrivée comme une… une révolution à la période Kate Moss avec de la poitrine. Mais c’est tout ce qu’elle avait en fait, elle était hyper mince". C'est à travers cet exemple qu'Emilie Albertini, styliste et présentatrice télévision, donne son avis sur les normes de beauté qui se sont construites depuis les années 90, jusqu'à aujourd'hui.

Née à la fin des années 70, Émilie Albertini a vécu son adolescence au milieu des années 90. Elle a grandi en Corse, région où le maillot de bain était un indispensable une grande partie de l'année. Elle explique avoir appartenu à toute une génération de filles dont le corps était exposé. "Je n’ai pas souffert de mon image dans les années 1990 parce que je rentrais complètement dans le moule des filles qui étaient extrêmement minces". Pourtant, cela ne l'empêche pas de préciser qu'elle était consciente à cette époque du regard "extrêmement pesant de la société, des hommes, sur notre corps".

Émilie Albertini rappelle que les années 90 ont été marquées par l'arrivée des super top models, comme Claudia Schiffer ou encore Cindy Crawford et par celle des héroïnes chics à la Kate Moss. La styliste cite notamment avec les campagnes Calvin Klein, "où il fallait être extrêmement androgyne". A cette période, il y avait également les modèles dits "curvy", qui "ne l'étaient absolument pas", ajoute-t-elle. "Je pense que c'étaient des filles qui faisaient du 36 ou un bon 38, (...)

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