Anorexie, boulimie : un retard de maturation cérébrale serait un facteur clé selon une étude

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) représentent une problématique de santé publique majeure, affectant environ 600.000 jeunes en France. Alors que ces troubles sont souvent liés à des facteurs psychologiques, familiaux ou sociaux, une étude récente publiée dans la revue Nature Mental Health apporte une nouvelle perspective en mettant en lumière un facteur cérébral clé : un retard de développement du cerveau pendant l’adolescence.

TCA : une étude pour identifier les facteurs de risque

Pour mener à bien leurs recherches, les scientifiques ont suivi près de 996 jeunes âgés de 14 à 23 ans, répartis entre l’Angleterre, l’Irlande, la France et l’Allemagne. Ces participants ont fourni des informations génétiques et répondu à des questionnaires sur leur bien-être ainsi que leurs comportements alimentaires. Des examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont été réalisés au début de l’étude, à 14 ans, puis à la fin, à 23 ans.

À l'âge de 23 ans, les participants ont été répartis en trois groupes selon leurs habitudes alimentaires :

  • Les mangeurs sains (42%) : sans troubles alimentaires ;

  • Les mangeurs restrictifs (33%) : souffrant d’anorexie, qui limitent leur alimentation principalement pour des raisons de poids et d’apparence ;

  • Les mangeurs émotionnels ou incontrôlés (25%) : victimes de boulimie, avec un comportement alimentaire compulsif, souvent...

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