Anouk Grinberg affirme avoir vu Gérard Depardieu agresser des femmes

Dans une interview qui paraît aujourd’hui dans Elle, Anouk Grinberg a exprimé son soutien à Charlotte Arnould, qui accuse de viols Gérard Depardieu.

L’actrice française dénonce le « silence assourdissant » qui entoure les récentes accusations qui visent le géant du cinéma français. « Tous ceux qui ont travaillé avec Depardieu savent qu'il agresse les femmes », a-t-elle affirmé.

Gérard Depardieu a récemment écrit une lettre ouverte, publiée dans Le Figaro, dans laquelle il affirme n'avoir « jamais au grand jamais (...) abusé d'une femme ». « Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied dans le ventre de ma propre mère », avait-il ajouté.

Anouk Grinberg a été la compagne de Bertrand Blier, proche de Gérard Depardieu. Évoquant cette période et le tournage de Merci la vie, en 1990, elle ajoute : « Quand il dit (...) qu'il n'a jamais agressé une femme, moi, je l'ai vu le faire pendant tout ce temps. Je l'ai vu mettre des mains aux fesses à des femmes, leur toucher les seins, le sexe tout en blaguant. Je l'ai entendu parler toute la journée de leur moule, de comment il aimerait les sucer toute la journée et personne n'a jamais rien dit. »

Anouk Grinberg a-t-elle elle-même été l’objet de ses assauts ? « Je n'ai pas été épargnée par ses agressions verbales. Blier et lui s'excitaient mutuellement pour humilier les femmes et en rire. L'équipe faisait allégeance, riait aussi pour plaire aux rois. À ce moment-là de ma vie, je n'avais alors pas d'autre choix que de rire avec la meute pour (...) avoir une petite place », justifie-t-elle.

Elle finit par lancer un appel : « Charlotte (Arnould) est seule face à tous, c'est pour tout cela il faut qu'on avance en bande, c'est pourquoi je sors du bois ».

Gérard Depardieu a été mis en examen en 2020 pour « viols » et « agressions sexuelles » sur Charlotte Arnould. Il est aussi mis en cause par les témoignages de 13 femmes l'accusant de violences sexuelles, comme l’a révélé en avril Mediapart. Gérard Depardieu, lui, nie en bloc et dénonce un « lynchage ».