Antidépresseurs : le vrai du faux en 9 points

Leur consommation bat des records en France, pourtant ces médicaments font encore peur. C’est pourquoi ils ne sont pas toujours bien utilisés, ni par les bonnes personnes. D’où l’urgence d’une petite révision avec le Dr. Eric Charles, psychiatre au CHU Esquirol et auteur de Antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères…Vérités et contre-vérités sur les psychotropes, aux éditions Jouvence Santé.

Antidépresseurs ou anxiolytiques, c’est la même chose

Faux. Si ces médicaments appartiennent à la classe des psychotropes et ont une action sur le psychisme, ils sont cependant très différents. Les anxiolytiques (principalement de la famille des benzodiazépines, comme le Lexomil® ou le Xanax ®) calment rapidement les symptômes de l’angoisse, tandis que les antidépresseurs, comme leur nom l’indique, vont au contraire remonter un moral au plus bas.

Les antidépresseurs modifient la chimie du cerveau

Vrai. Ils agissent sur les neurotransmetteurs, ces messagers chimiques qui assurent la transmission de l’information entre les neurones. Ils visent notamment à rétablir le bon fonctionnement de deux d’entre eux : la sérotonine et la noradrénaline, dont le niveau est descendu trop bas. Les médicaments prescrits en première intention s’appellent d’ailleurs les IRS, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (Deroxat®, Prozac ®, Zoloft ®, etc) ou les IRSN pour inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (Effexor ®, Ixel ®, Cymbalta ®).

Ils agissent rapidement

Faux. C’est un « traitement de fond ». Il faut 2 à 4 semaines pour qu’ils atteignent leur pleine efficacité. Si celle-ci demeure insuffisante, il est possible d’augmenter les doses, de changer de molécule, voire d’associer plusieurs médicaments.

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