Des applications de suivi du cycle menstruel balancent allègrement vos infos perso (et super intimes) à Facebook
Une étude vient de révéler que certaines applications menstruelles auraient partagé des données de leurs utilisatrices avec le réseau social. Sans le consentement de ces dernières évidemment, sinon c’est pas drôle.
Facebook connaît déjà beaucoup de choses sur vous et votre vie privée, que vous le vouliez ou non. Mais le vice est poussé un peu plus loin. D’après une récente étude faite par Privacy International (un groupe de défense des droits britanniques) et révélée par Buzzfeed, plusieurs applications de suivi menstruel, notamment MIA Fem et Maya, auraient partagé les données de leurs utilisatrices au géant américain et à d’autres tiers.
Ça ne vous dit rien ? Elles permettent aux femmes (déso les mecs, ce n’est pas directement pour vous mais ça vous concerne aussi) de connaître la date de leurs prochaines règles, de suivre leurs symptômes prémenstruels, de ne pas oublier sa contraception ou encore de connaître leur période idéale pour concevoir. Un petite icône bien pratique, qui peut éviter d’oublier sa pilule par exemple et de mieux gérer la semaine où les Anglais débarquent. Sauf qu’il y aurait une grosse faille dans le système.
Entrer dans l’intimité des femmes
Quand est-ce qu’elles ont eu leurs règles pour ce mois-ci, la date de leur dernier rapport sexuel, que(s) type(s) de contraception elles utilisent, leurs symptômes physiques pendant leur cycle (acné, sautes d’humeur, pression artérielle, maux de ventre, etc.) et le suivi de leurs menstruations, voilà ce qui auraient gentiment été offert à plusieurs entreprises. Que des éléments intimes qu’on a évidemment pas envie de crier sur les toits, surtout quand on a rien demandé.
Pour résumer, votre grossesse ou votre dernière partie de jambes en l’air sont en libre-service. Parce que ces femmes n’ont en aucun cas donné leur autorisation pour voir leurs infos perso être partagées.
Voler pour mieux manipuler
Et justement, ces données intéressent énormément les boîtes comme Facebook. Pourquoi ? Déjà pour mieux vous connaître et vous envoyer des publicités ciblées. Comme quand vous z’yeutez sur des sites de prêt-à-porter et que, oh tiens comme par hasard, vous voyez la photo de la petite robe qui vous donnait trop envie sur votre feed.
Mais là où ça devient sacrément vicieux, c’est que ces infos pourraient aussi servir pour vous montrer des pubs PILE dans vos moments de faiblesse. Quand vous êtes un peu sensible ou que vous avez la fièvre acheteuse : en gros, là où les nanas sont les plus susceptibles de dégainer la CB. Tout ça en se basant sur les variations d’humeur renseignées dans l’app. Bienvenue au 21ème siècle.