Arrêt maladie pour burn-out : quelles sont les démarches à effectuer ?
Selon l’Institut de veille sanitaire, près de 480 000 salariés français seraient en souffrance psychique au travail, dont 7 % en burn-out, soit 30 000 personnes.
Qu’est-ce que le burn-out ?
Dans son ouvrage Le monde du travail est devenu fou, la Dre Marielle Dumortier, médecin du travail, évoque l’exemple de Louise, VRP dans une société de vente de cosmétiques capillaires. « Les longues journées de travail se suivent. Le soir, après avoir réalisé les tâches ménagères qu’elle dit bien partager avec son mari, elle doit gérer son travail administratif, elle se couche tard. Louise est fatiguée, la journée où elle ne travaille pas, elle raconte faire le taxi pour conduire les enfants d’une activité à une autre. {..} Un matin, elle doit se rendre au siège pour une réunion. Arrivée sur le parking, Louise ne peut sortir de sa voiture : « C’était comme si j’étais collée au siège de mon auto, je me suis mise à pleurer, j’ai appelé mon mari qui est venu me chercher. » Son médecin traitant l’arrête quelques jours, elle dit avoir passé ses journées au lit, incapable de se lever, puis Louise reprend ses activités. Elle tient trois mois, puis doit s’arrêter de nouveau. »
Le burn-out est « un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes », décrivent Wilmar Schaufeli, psychologue-chercheur du travail et Esther Greenglass, professeur de psychologie.