Arthur et Aymeric Caron règlent leurs comptes via les réseaux sociaux
Jusqu'à présent, Arthur et Aymeric Caron se battaient par médias et réseaux sociaux interposés.
Or, depuis dimanche 10 novembre, et la plainte que l'animateur de TF1 a déposée contre le député LFI et ex-chroniqueur de On n'est pas couché, qui l'a accusé d'être un des « soutiens des massacres » à Gaza, en compagnie de personnalités et d'institutions juives, l'affaire prend un tour judiciaire.
En effet, Aymeric Caron a utilisé également le terme de « génocide » pour qualifier la mort des femmes et enfants de Gaza, qui selon RFI le 8 novembre, représenteraient « 70% des victimes des attaques israéliennes depuis 2023 ». Et selon les avocats d'Arthur, qui ont publié un communiqué de presse, « ces propos ne servent ni la cause de la vérité ni celle de la paix. Le député Caron ne se contente pas de falsifier de façon grossière la perspective défendue par Arthur, ils s'inscrivent dans une rhétorique haineuse et obsessionnelle visant à instruire un procès en inhumanité contre plusieurs personnalités juives ».
La plainte n'empêche pas Arthur et Aymeric Caron de continuer les échanges houleux sur les réseaux sociaux.
Arthur accuse l'ex-chroniqueur de le « désigner comme cible » avec les « conséquences » que cela engendre, sous entendu dramatiques. « En m'accusant de soutenir les massacres de Gaza, vous ne faites pas que me diffamer : vous me désignez comme cible. C'est devenu votre spécialité, non ? Harceler les personnalités majoritairement juives sur les réseaux, peu importe les conséquences », a écrit l'animateur.
Arthur nie aussi catégoriquement les accusations d'Aymeric Caron et met en avant son « empathie » pour toutes les victimes. « Vous sauriez que, contrairement à vous, mon empathie ne fait pas de distinction : un enfant mort, qu'il soit palestinien ou israélien, c'est insoutenable, point », écrit Arthur après avoir rappelé son soutien aux otages, notamment français, « un sujet qui semble échapper » au député LFI.
Il fait également la différence entre le peuple palestinien et le Hamas, « qui manipule les souffrances de son peuple pour ses intérêts ». L'animateur insiste sur la compassion sélective du député : « Et qu'en est-il de votre indignation pour les millions de morts en RDC, au Soudan, en Syrie, au Yémen ? Pour les femmes opprimées en Iran et en Afghanistan ? Pas un mot dans les milliers de tweets que vous déversez sans relâche ». Pour Arthur, une seule explication : « Peut-être parce que dans ces conflits-là, aucun Juif n'est impliqué. Monsieur Caron, votre discours pue l'antisémitisme ».
Aymeric Caron, quant à lui, accuse Arthur de soutenir Israël, un Etat « dirigé par un gouvernement fasciste », et ses soutiens à l'étranger, comme des associations sionistes. L'ancien chroniqueur dément avoir fermé les yeux sur les crimes du Hamas, citant des déclarations telles que « Le Hamas a commis des actes atroces, ignobles, a commis des crimes de guerre qui sont aussi des actes terroristes » et « Le Hamas doit absolument être combattu, éradiqué, c'est un mouvement qui non seulement a perpétré ces actes terroristes, mais aussi qui ne permet pas d'envisager la paix dans la région ».
Il est peu probable que les tensions s'apaisent rapidement entre les deux hommes, alors que l'Europe et les Etats-Unis se déchirent aussi sur ces questions.
