Au Japon, des femmes âgées choisissent d’aller en prison pour échapper à la précarité
Quand la vie extérieure devient insoutenable, des femmes japonaises âgées préfèrent la sécurité des prisons. Une réalité saisissante qui révèle les failles d’une société vieillissante.
Se nourrir, se chauffer, être entourée… Des besoins simples, mais souvent hors de portée pour certaines femmes âgées au Japon. Dans un pays où 20 % des seniors vivent sous le seuil de pauvreté (OCDE, 2 022), de plus en plus de femmes du troisième âge récidivent volontairement pour retourner en prison. Derrière les murs, elles trouvent ce qui leur manque à l’extérieur : des repas réguliers, des soins médicaux gratuits et une forme de communauté.
Derrière les barreaux, une stabilité retrouvée
Ce phénomène révèle les limites d’un système face à une population vieillissante. Un reportage de CNN, nous emmène dans la plus grande prison pour femmes du Japon à Tochigi, où une détenue sur cinq a plus de 65 ans. Dans cet établissement, les couloirs sont remplis de femmes âgées. Certaines se déplacent avec des déambulateurs ou nécessitent une assistance pour accomplir les gestes du quotidien.
Selon des chiffres relayés dans cet article de CNN, plus de 80 % des femmes âgées incarcérées au Japon en 2022 l’étaient pour des délits mineurs, principalement des vols. Ces femmes, souvent isolées et en difficulté financière, trouvent derrière les barreaux une structure qui répond à leurs besoins essentiels. « Certaines viennent ici parce qu’il fait froid ou parce qu’elles ont faim », explique Takayoshi Shiranaga un gardien à CNN.
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