Bétharram : après les annonces de Bayrou, une avancée pour les victimes ou de simples promesses ?

Une action choc a eu lieu devant le collège-lycée de Bétharram, où l'association Mouv'Enfants a dénoncé 50 ans de silence sur des violences sexuelles présumées à Lestelle Betharram le 12 février 2024

Après des années d’omerta et de souffrance, une première reconnaissance. Ce samedi 15 février, François Bayrou a rencontré neuf victimes de l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram, à Pau. Un échange intense, marqué par des annonces majeures qui pourraient enfin amorcer un tournant dans cette affaire vieille de cinquante ans.

Le « règne du silence » semble enfin toucher à sa fin. « C’est un jour historique », a déclaré Alain Esquerre, porte-parole des victimes, à la sortie de la rencontre avec François Bayrou. « Une victoire », selon lui, même si « un nombre colossal de victimes reste encore tapi dans l’ombre ».

Pendant plus de trois heures d’échange, les victimes ont partagé les violences physiques et sexuelles qu’elles ont subies au sein de l’établissement catholique, longtemps protégé par une chape de silence. Certaines ont salué l’écoute et l’implication du Premier ministre, d’autres, plus sceptiques, préfèrent attendre que ses promesses se concrétisent.

Des annonces qui brisent l’omerta

Accusé d’avoir ignoré l’affaire Bétharram pendant des décennies, François Bayrou a déclaré être « bouleversé » par ces témoignages et annoncé plusieurs mesures concrètes :

• Des inspections surprises dans les établissements privés avec internat, afin d’éviter qu’un tel système d’abus ne puisse se reproduire ailleurs.

• Le renforcement du parquet de Pau, avec l’arrivée de deux magistrats supplémentaires, pour faire avancer les 112 plaintes déposées.

• L’examen d’un élargissement des dispositifs d’indemnisation pour inclure les victimes de violences commises par du personnel laïc, et pas seulement religieux.

Une avancée saluée par de nombreuses victimes, qui y voient une reconnaissance tardive mais essentielle.

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