Ballonnements, diarrhées : ces solutions innovantes contre le syndrome de l'intestin irritable

Jusqu’à 10 % de la population souffre du syndrome de l’intestin irritable (SII). Douleurs de ventre, troubles du transit, maux de tête ou de dos associés, ce tableau à géométrie variable ainsi que l’absence de marqueurs biologiques de la maladie, rendent le dépistage difficile. Le diagnostic est posé quand tous les examens (échographie, coloscopie, fibroscopie...) sont normaux. Reste à soulager ce que l’on nomme aussi colopathie fonctionnelle. A défaut de protocole standardisé, de plus en plus d’équipes médicales pluridisciplinaires se mettent en place comme à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon, aux CHU de Nice et de Bordeaux, ou encore à l’hôpital Avicenne de Bobigny (93) depuis cette année, où exerce le Pr Jean-Marc Sabaté, gastroentérologue*.

Face à la complexité du syndrome de l’intestin irritable, une prise en charge croisée apporte un plus. "Sur une même journée, nous organisons une consultation de gastro-entérologie qui fait le point sur les symptômes, les médicaments en cours, les examens à compléter ; une autre de diététique sur les habitudes alimentaires, les aliments aggravants, les possibles troubles du comportement alimentaire concomitants ; et une avec un psychologue", explique le Pr Sabaté. "C’est l’occasion d’évaluer le vécu de la maladie et l’impact du stress ou des événements sur les symptômes", ajoute le psychologue et hypnothérapeute Nicolas Ezratty du même service.

Après concertation, des propositions sur mesure sont faites pour mettre en place un traitement (...)

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