Benjamin Lavernhe (« En fanfare ») : « Tout le monde doit avoir sa chance »
Malgré un agenda bien rempli avec la Comédie-Française, l'acteur est devenu incontournable au cinéma. Dans « En fanfare », d'Emmanuel Courcol, il incarne un illustre chef d'orchestre qui se découvre un frère tromboniste dans une fanfare du Nord. Tout les sépare, sauf la musique, qui réchauffe les cœurs dans cette comédie sociale profondément humaine et lumineuse. Echange passionnant avec un homme généreux, sans postures et qui nous enchante projet après projet.
Qu'avez-vous ressenti en lisant le scénario d'En fanfare ?
Une évidence. J'étais bouleversé par le charme des personnages et des dialogues, l'authenticité et l'humour, l'ancrage social, qui peut évoquer Les Virtuoses ou The Full Monty… Il y avait toutes les qualités d'un grand auteur dans un film populaire, ce que j'avais d'ailleurs déjà aimé dans Un triomphe, le précédent film d'Emmanuel Courcol, avec Kad Merad qui jouait un prof de théâtre en prison. Et puis il y avait ce cadeau incomparable pour un acteur de devenir chef d'orchestre le temps d'un film.
Quel est votre rapport à la musique ?
Mes parents en écoutent beaucoup : du classique, du rock, de la chanson française… J'ai le souvenir de longs trajets en voiture avec Brassens ou Barbara. Ma grand-mère, elle, était fan de jazz, spécifiquement de boogie-woogie, et mon frère aîné jouait de la guitare électrique. Il a beaucoup compté dans mon éducation musicale, me faisant découvrir Nirvana, Rage Against the Machine, Aerosmith, les Beatles… Il est d'ailleurs devenu auteur-compositeur et vient de sortir un album avec son groupe Pampa Folks.
Êtes-vous également musicien ?
J'ai eu la chance d'avoir des instruments dans ma maison d'enfance, à Poitiers. Je bidouillais avant de prendre des cours de guitare, puis de batterie. J'ai économisé pendant deux ans pour m'acheter ma première batterie, qui coûtait 950 francs. En revanche, j'ai toujours eu du mal avec le solfège....