Benjamin Lavernhe dans l'Abbé Pierre, une vie de combats : « J'ai une capacité à être touché par l’autre »

Dans l'Abbé Pierre, une vie de combats, le film événement de Frédéric Tellier, l'acteur ne joue pas : il est l'abbé Pierre et ce, de 25 à 94 ans. Une prouesse qui n'a d'égal que son talent mais aussi son cœur, infiniment sensibilisé aux mots fraternels de celui qu'il incarne. Alternant théâtre à la Comédie-Française et cinéma, Benjamin Lavernhe a, sur scène et sur grand écran mais également à la ville, le panache, la sensibilité et l'humour qui font les grands artistes.

Interpréter un tel héros ne se refuse pas...

C'est vrai, mais cela peut intimider, faire peur. Incarner celui qui a été la personnalité préférée des Français pendant plus de dix-sept ans peut être écrasant, parce que l'on devine une attente. Une proposition pareille n'arrive qu'une fois dans la vie. J'avais refusé deux rôles de prêtre auparavant. Comme quoi, je devais attendre l'Abbé, le numéro un… Je ne pensais pas lui ressembler, car je l'avais toujours vu plutôt âgé, mais après avoir regardé des photos de lui jeune, j'ai réalisé qu'il y avait un truc.

En revanche, vous êtes beaucoup plus grand que lui !

J'ai tout de suite pensé à Marion Cotillard en Edith Piaf dans la Môme. J'ai découvert qu'elle avait exactement, comme moi avec l'abbé Pierre, 20 cm de plus ! Il mesurait 1,67 m et moi, 1,87 m. Marion Cotillard a eu un Oscar, la question de la taille n'a pas trop gêné apparemment ! [Rires.] Lors des essais que j'ai passés, on m'a mis un béret, une cape, et j'avais deux discours de l'Abbé à prononcer, dont celui de « l'appel de l'hiver 1954 ». J'ai bossé ces textes comme un fou et je suis arrivé au casting volontaire, parce que j'avais envie de ce rôle. De plus, j'étais très ému de prononcer ses mots qui comportent une charge très forte.

Selon lui, la maladie la plus mortelle, la plus contagieuse mais aussi la plus méconnue de toute société, est l'indifférence. On se dit que c'est un personnage à part et...

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