Bientôt démodée, la fast fashion ?

" Trop canons, trop classes, les chaussures traitées aux phtalates qui, potentiellement, peuvent nous rendre stériles. Trop canon, très classe, le vêtement pour bébé traité au formaldéhyde, une substance cancérigène. " Le député Antoine Vermorel (LR) a choisi l’humour sur TikTok pour décrire les articles livrés par les plateformes de mode à bas coût.

Si sa vidéo prête à sourire, le sujet de la fast fashion (mode rapide en anglais) est pris au sérieux par les parlementaires qui se sont emparés de la question. Le 14 mars dernier, les députés ont voté à l’unanimité en faveur d’une proposition de loi qui vise à réduire son impact environnemental. Bientôt, ce sera au tour des sénateurs de se prononcer.

" Si la loi était votée, ce serait une grande avancée, se réjouit Julia Faure, co-présidente du Mouvement Impact France. La fast fashion est un modèle économique qui fait consommer : vous achetez, jetez et rachetez rapidement. " Cette mode éphémère n’est pas nouvelle. Elle nait dans les années 1980. Des pionniers comme Zara et H&M augmentent le nombre de collections. À la caisse, les prix baissent.

Cette course à la vitesse et à la quantité s'est accélérée ces dernières années avec l’arrivée de Shein et Temu. Ces géants asiatiques de l’habillement à très bas prix vendent exclusivement en ligne et renouvellent en permanence leurs lignes de vêtement. Une production à flux tendue et massive. Shein " met à disposition des consommateurs plus de 470 000 produits différents ", rappelle la (...)

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