Les bijoux de Paris – Cartier, côté famille
Née au milieu du XIXe siècle, la Maison Cartier est, à l'origine, un modeste atelier de bijouterie artisanale de la rue Montorgueil. Il faut attendre le tournant du XXe siècle pour que les trois petits-fils du fondateur transforment l'établissement parisien en institution mondiale du luxe. Le cadet de ces trois frères, Jacques, pilotait la branche londonienne, tandis que Louis, l'aîné visionnaire, présidait le siège parisien et que Pierre dirigeait, en homme d'affaires remarquablement doué, la succursale new-yorkaise.
Jacques a eu un fils, Jean-Jacques – par ailleurs inventeur de la montre Crash, dont les premiers modèles étaient environ vendus 1 000 dollars dans les années 1960 et qui s'arrachent aujourd'hui pour 1 million de dollars aux enchères – et qui, contre vents et marées, a essayé de conserver le caractère familial de l'empire fondé par son arrière-grand-père. Sans succès. Ses cousins avaient cédé les branches respectives dont ils avaient hérité – New York pour Claude, Paris pour Marion – à divers conglomérats financiers. N'étant pas l'unique descendant, Jacques a été obligé à son tour de vendre la société londonienne pour permettre à sa famille de récupérer le capital plutôt que de le voir immobilisé. Après quatre générations, Cartier n'est plus une entreprise familiale mais, au cours des années 1970, un entrepreneur français, Robert Hocq, réunit à nouveau les trois branches pour ramener la Maison, aujourd'hui propriété du groupe Richemont, aux so [...] Lire la suite