Birmanie : Aung San Suu Kyi condamnée à 4 ans de prison

L’ancienne dirigeante et prix Nobel de la paix risque de finir ses jours en prison.

Quatre ans d’emprisonnement pour « incitation aux troubles publics » et « violation des règles sanitaires ». C’est la peine qui a été prononcée contre Aung San Suu Kyi, ex-cheffe d’État birmane, lundi 6 décembre. Assignée à résidence depuis le coup d’État du 1er février dernier, qui a mis un terme à la transition démocratique en cours en Birmanie depuis 2010, la prix Nobel de la paix est jugée pour une multitude d’infractions :  importation illégale de talkies-walkies, sédition, corruption, fraude électorale...

De nombreux observateurs dénoncent un procès politique dans le but de neutraliser la gagnante des élections de 2015 et de 2020. Renversée par l'armée en février, elle « a été condamnée à deux ans de prison en vertu de la section 505(b) et à deux ans de prison en vertu de la loi sur les catastrophes naturelles », a déclaré par téléphone à l'AFP un porte-parole de la junte Zaw Min Tun. L'ancien président, Win Myint, a été condamné à la même peine – mais toujours selon le porte-parole, ils ne seraient pas conduits en prison pour le moment.

Une volonté « d'asphyxier les libertés »

La condamnation pour incitation est liée à des déclarations publiées par le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), peu après le coup d'État, dénonçant la prise de pouvoir par les généraux. Le chef d'inculpation relatif au Covid est lié aux élections de l'année dernière, remportées haut...

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