"Brûlée à 75 %" : une athlète des JO 2024 victime d'une tentative de féminicide, dans un pays où cette réalité est un tabou
Elle s'appelle Rebecca Cheptegei. Cette marathonienne des JO 2024 a été brûlée vive par son conjoint. Hospitalisée au Kenya, sa situation témoigne de la réalité accablante des féminicides et tentatives de féminicides au sein d'un pays qui néglige ses victimes.
Rebecca Cheptegei, 33 ans, est une athlète ougandaise professionnelle. Quelques semaines après ses exploits sportifs, cette marathonienne des JO 2024 se retrouve aujourd'hui entre la vie et la mort. La raison ? Une tentative de féminicide. Son compagnon a déversé de l'essence sur elle. Avant d'y mettre le feu.
Un féminicide, c'est le fait de s'attaquer à une femme car elle est une femme. Une violence de genre particulièrement sinistre qui nous incite à rappeler qu'en France par exemple, le collectif féministe Nous Toutes comptabilise 88 féminicides depuis le début de l'année. Les faits que l'on relate ici se sont déroulés au Kenya. Le conjoint de la coureuse de fond ougandaise s'est introduit chez elle avant de la brûler vive.
Rebecca Cheptegei était en compagnie de ses enfants.
"Dickson a déversé de l'essence..." : la réalité d'une tentative de féminicide dans un pays où il se comptent par centaines
Dickson, l'auteur de féminicide en question, "a déversé de l’essence sur Rebecca avant de mettre le feu", relate un rapport des autorités kenyannes rapporté par Le Parisien. Le journal précise également que la sportive a été admise à l’hôpital. Et qu'elle aurait brûlée à 75 %.
On en sait guère davantage sur la situation de ses enfants aujourd'hui.
Au Kenya, on dénombrait en 2022 pas moins de 725 féminicides, selon un rapport de l’Office des Nations unies rapporté par Le Monde. Bien des ONG considèrent...
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