Bref, ils ont eu 40 ans et ils nous racontent ce déclic qui a chamboulé leur vie
DÉCLICS - La crise de la quarantaine touche-t-elle tout le monde ? Bilan des premières décennies de vie d’adulte, retour en boomerang des conséquences de décisions passées… Le cap des 40 ans a tendance à générer un peu de stress, et beaucoup de réactions chez ceux qui le passent.
C’est sûrement pour ça qu’autant de téléspectateurs se sont identifié au personnage principal de la très attendue saison 2 de Bref, ovationnée par la critique. Au moment de ses quarante ans, le personnage principal bien connu des Français voit sa vie passée défiler devant ses yeux… Et prend quelques décisions. Un moment charnière, que de nombreux lecteurs du HuffPost ont traversé aussi. Six d’entre eux nous ont raconté les grands déclics de leur passage à la quarantaine.
Commencer une thérapie et découvrir sa sexualité
« Ma crise de la quarantaine a commencé deux à trois ans avant 40 ans. J’étais en couple hétéro avec deux enfants. Notre couple était en crise depuis un moment, et je m’étais toujours posé des questions sur ma sexualité. J’ai rencontré un homme avec qui j’ai eu une relation extraconjugale et ça a été le déclencheur. J’ai complètement perdu pied, j’ai fait une dépression, et je suis allé voir un psy avec lequel j’ai dénoué tout ce qui n’allait pas dans ma vie. Un véritable bilan, de l’enfance jusqu’à aujourd’hui.
Après deux ans de thérapie, j’ai eu comme un déclic, une serrure qui s’ouvrait, un besoin de repartir à zéro, une envie de se sauver soi-même. Ma séparation avec mon ex a eu lieu l’année de mes quarante ans, et je suis parti à la découverte de cette nouvelle sexualité de manière plus sereine une fois que nous nous sommes quittés. Ça a été une année de doutes et de reconnexion à soi. Deux ans plus tard, je n’ai jamais été aussi en phase avec moi-même. » - Christophe, 42 ans
Apprendre à dire non
« Après un ras-le-bol général, j’ai décidé d’arrêter de me laisser emmerder, et j’ai appris à dire stop quand il faut ! Depuis, je me sens plus légère et plus en accord avec moi-même. » - Ali, 40 ans
« J’ai été éduquée dans une famille où il faut être sage, bien gentille, et je n’ai jamais osé dire non aux gens. J’avais peur de faire de la peine. À 40 ans, je me suis rendu compte que quand les autres voulaient dire non, ils le disaient. Pourquoi moi, je me forcerais ? Quand j’ai commencé refuser des choses aux gens à qui j’avais toujours dit oui, ils ont été surpris. Au début, j’ai dû me justifier à chaque fois. Il y a toujours une petite pointe de culpabilité, mais avec l’âge, on arrive à passer au-dessus. Et ça fait du bien ! » - Stéphanie, 52 ans
Rechercher la liberté
« J’ai toujours su que je ferais une crise de la quarantaine, ça n’a pas loupé ! Je n’ai jamais été de ceux qui se plaignent de vieillir, mais les 40 ans m’ont donné l’impression de comprendre pour la première fois que je n’avais pas toute la vie devant moi. J’ai aussi perdu deux amis proches, et cela a renforcé le sentiment du “train de la vie” qui avance, et j’ai eu la sensation que je n’avais plus autant de temps pour réaliser mes rêves.
J’ai dû être honnête : je ne pense pas être fait pour un modèle de couple classique, et c’est le passage aux quarante ans qui l’a mis en évidence. Ma femme et moi nous séparons, plutôt de mon fait, et il y a beaucoup de doutes et de la culpabilité vis-à-vis de ce choix. Mais il y a aussi un sentiment de liberté. » - Julien, 40 ans
« On a tout quitté pour parcourir l’Europe en fourgon aménagé pendant deux ans. Attendre la quarantaine nous a permis d’avoir les capacités financières pour mener à bien ce projet, et d’être plus matures, donc plus conscient que ce que nous voulions, c’était accorder plus d’importance aux choses simples.
On a dû mettre suffisamment d’argent de côté, nous organiser pour quitter nos jobs respectifs (démission pour l’une, congé sabbatique pour l’autre) et enfin, et surtout, adapter le traitement médical d’Alice (qui a une sclérose en plaques depuis dix ans) pour le rendre compatible avec le voyage. Depuis notre départ, on vit notre meilleure vie ! » Timothée et Alice, 42 ans
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