Bruno Le Maire cible près de 400 « établissements » qui ne respectent pas le label Origine France

Sur 1 000 établissements contrôlés sur l’origine française des produits vendus, 372 étaient en non-conformité, « ne respectant pas le label Origine France ».
LUDOVIC MARIN / AFP Sur 1 000 établissements contrôlés sur l’origine française des produits vendus, 372 étaient en non-conformité, « ne respectant pas le label Origine France ».

ALIMENTATION - Des mauvais élèves pointés du doigt. Ce mercredi 21 février, la conférence de presse organisée par le Premier ministre Gabriel Attal pour gérer la crise agricole était aussi l’occasion d’entendre le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui n’avait pas une bonne nouvelle pour les amateurs de produits labélisés « Origine France ».

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Le locataire de Bercy a profité des annonces de Gabriel Attal pour faire le point sur les quelque 1 000 établissements déjà contrôlés (sur 10 000) concernant le respect de l’origine française. Et le résultat n’est pas brillant. « 372 établissements ne respectent pas le label Origine France ou font de la tromperie sur cette marchandise », a sobrement annoncé le ministre de l’Économie sans s’appesantir sur les entreprises ou les produits concernés.

Une source de frustration pour les consommateurs, invités depuis de nombreuses années à favoriser ces produits issus de filières françaises.

Des premiers procès-verbaux seront délivrés « dans les prochains jours », a précisé Bruno Le Maire après avoir indiqué vouloir être « intraitable sur ce sujet-là », y voyant « une tromperie des consommateurs » et un « vol des producteurs ».

Le ministre a d’ailleurs tenu à rappeler aux « différents acteurs économiques » que la non-conformité de l’origine France (notamment les règles en matière d’affichage d’origine française) « est une pratique commerciale trompeuse passible d’une sanction pénale » pouvant atteindre jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires des entreprises concernées.

Industriels et distributeurs surveillés de près

Bruno Le Maire a profité de cet avertissement aux acteurs de l’agroalimentaire pour rappeler que 150 agents de la Répression des Fraudes, qui dépend du ministère de l’Économie, étaient mobilisés pour contrôler grands industriels et supermarchés présents sur le territoire français.

Jusqu’à ce jour, ce ne sont pas moins de 1 400 contrôles qui ont été réalisés sur les 200 plus grands industriels et sur les 5 grands distributeurs. L’occasion de découvrir « 150 cas de non-conformité, notamment pour des retards dans la signature des contrats ».

Bruno Le Maire a précisé que des pré-sanctions ont déjà été notifiées, sans plus de détails, une fois encore. Néanmoins, le ministre s’est attardé sur deux centrales d’achat européennes de la grande distribution qui n’ont pas respecté la loi française et qui sont donc ciblées par des « pré-amendes » s’élevant à plusieurs « dizaines de millions d’euros ». Ces deux centrales ont deux mois pour faire valoir leurs arguments contradictoires, au terme desquels les sanctions seront « définitives ».

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