Le "burn-out" enfin mieux reconnu ? Cette décision du Conseil d'Etat qui pourrait faire changer les choses

C'est une décision de justice qui pourrait changer les choses à l'avenir. Ce mardi 28 mai 2024, le Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative, a donné raison à une patiente, dont l'arrêt de travail pour "burn-out" avait été contesté par son employeur. La société Envie 2 E Lorraine, dans laquelle la salariée exerçait, avait accusé la médecin de son employée de lui avoir procuré un arrêt de travail "de complaisance". À la suite de cela, en 2022, la chambre disciplinaire de première instance du Grand Est et la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins avaient confirmé la contestation de l'employeur et délivré un avertissement à la professionnelle, retrace Alternatives économiques le 4 juin 2024. Le Conseil d'État a finalement tranché, en annulant la décision de l'ordre des médecins et en condamnant l'entreprise à verser la somme de 3.000 euros à la médecin au titre des frais de justice. La nouvelle a été applaudie par les fédérations de médecins, fatigués que leur expertise soit remise en question par les employeurs, détaille France Culture le 4 juin 2024.

Le syndrome d'épuisement professionnel, ou burn-out, est reconnu comme "phénomène professionnel" par l'Organisation mondiale de la Santé depuis 2019. Elle le définit comme tel : "Le burn-out est un syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès. Elle se caractérise par trois dimensions : des sensations de manque d'énergie ou d'épuisement, une distance (...)

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