Césarienne tardive : l'hôpital de Belfort condamné à verser 1,5 million d'euros
Mars 1998. À la maternité de l’hôpital de Belfort-Montbéliard, une future maman s’apprête à donner naissance à son enfant. Seulement, l’accouchement ne se passe pas comme prévu. Les heures passent, la situation se complique, et la décision d’une césarienne, pourtant indispensable, tarde à être prise. Cette hésitation va marquer à jamais la vie d’une famille. Le bébé naît en souffrance, victime d’une grave asphyxie périnatale. Sauvée in extremis, l’enfant est cependant lourdement handicapée.
Les séquelles sont irréversibles et le diagnostic tombe très vite : le bébé présente un manque de tonus axial, un handicap moteur sévère. Il ne pourra jamais s’asseoir seul, ni développer une motricité volontaire. À l’âge où les premiers mots résonnent comme des victoires dans la vie des parents, cet enfant restera muet. Sa réalité sera celle d’un fauteuil roulant, d’aides médicales permanentes et d’une dépendance totale à son entourage.
Des années de lutte judiciaire
Face à ce drame, les parents, dévastés, cherchent des réponses. En 2001, une expertise est ordonnée pour comprendre les circonstances de l’accouchement et déterminer les responsabilités de l’équipe médicale. Le verdict est sans appel : les soignants n’ont pas pris les décisions nécessaires à temps.
S’en suit un marathon judiciaire de plusieurs années. En 2006, le tribunal administratif de Besançon reconnaît la responsabilité de l’Hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) et le...