“C’est devenu mytholand” : au procès Mazan, cet accusé ose s’agacer du déclin de la “confiance” sur les sites libertins
C’est devenu la rengaine quotidienne au tribunal d’Avignon. L’écrasante majorité des accusés du procès des viols de Mazan, qui comparaissent au nombre de 51 devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, reconnaît avoir commis un viol… sans en avoir eu l’intention ou l’envie. Argument phare de la défense, cette absence d’intentionnalité est au cœur du débat dans ce procès : la plupart des hommes mis en cause estiment avoir été “piégés” par Dominique Pélicot, qui aurait menti sur le prétendu consentement de sa femme, pourtant inconsciente sur toutes les vidéos incriminantes. C’est aussi l’argument qu’a choisi Christian L., qui fait partie des sept derniers accusés dont le profil est étudié cette semaine. Interrogé ce mercredi 13 novembre 2024, ce pompier professionnel de 56 ans nie le viol de Gisèle Pélicot, qu’il avait pourtant reconnu pendant sa garde à vue. Face aux images sur lesquelles il apparaît, abusant de la victime un soir de février 2019, l’accusé a vilipendé : “Ce n’est pas moi sur les vidéos, c’est mon corps, mais pas mon cerveau. C’est un viol physique mais dans mon esprit et mon cerveau, je n’avais pas l’intention de commettre un viol.”
Habitué de Coco.fr, où il a fait la connaissance de Dominique Pélicot, “Chris le pompier” a choisi de se justifier en dénonçant la détérioration des forums de libertinage : “Au fil des années, le site s’est bien dégradé, avec tous les arnaqueurs, prédateurs… C’est devenu mytholand”, assure-t-il, comme le rapportent notamment (...)