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Ça commence aujourd'hui - "Je suis sidérée", "C'est scandaleux", "C'est une honte de lui donner la parole", "On va aller jusqu'où ?" : les twittos furieux face au témoignage du "roi de l'arnaque" Marco Mouly

Capture écran France 2 direct/Ça commence aujourd'hui
Capture écran France 2 direct/Ça commence aujourd'hui

Rares sont les numéros de Ça commence aujourd'hui à inspirer autant de commentaires sur Twitter. Ce jeudi 24 novembre 2022, Faustine Bollaert recevait Marco Mouly sur son plateau, à l'occasion d'une émission sur les cavales. Mais la présence du "roi de l'arnaque" a suscité une forte indignation sur le réseau social, tout comme son témoignage décomplexé.

À l'occasion de sa semaine spéciale justice, Ça commence aujourd'hui enchaîne les sujets, aussi forts que variés. En début de semaine, l'émission a suscité beaucoup de réactions estomaquées sur Twitter, avec ses sujets "Ils ont été tués sans raison", et "Les guet-apens machiavéliques". Des témoignages relatifs à ce dernier thème avaient même été qualifiés d'"horribles" et "sordides" par des internautes vraiment secoués. Ce jeudi 24 novembre 2022, le sujet plus léger aurait pu calmer Twitter. Mais le réseau social à l'oiseau bleu s'est contre toute attente rapidement enflammé...

Pour "Planque, fausse identité, adrénaline : une vie en cavale", Faustine Bollaert recevait en effet en plateau Bernard André dit "Le baron", ainsi que Marco Mouly. Surnommé le "roi de l'arnaque", ce dernier a ouvert le bal en répondant en premier aux questions de l'animatrice. Celui qui avait monté un système de fraude à la TVA en rapport avec la taxe carbone, qui s'élevait à 1,7 milliards d'euros, a été interrogé sur sa cavale de cinq mois.

Le 7 juillet 2016, il apprend sa condamnation à huit ans de prison par texto alors qu'il est dans les toilettes du tribunal. Il décide de prendre la fuite, mais préfère en parler comme d'une "prise de recul". Un euphémisme qui a fait rire Faustine Bollaert. La chance a été avec lui : "le bon dieu m'a aidé, j'ai vu deux avocats aux toilettes, qui ont déposé leurs blouses (sic)". Très vite, il enfile l'une des robes ainsi qu'une paire de lunettes trouvée à proximité, et parvient à s'échapper du tribunal incognito. Il s'engouffre dans une voiture puis dans un train direction Cannes, où il est allé retrouver sa femme et ses enfants. S'ensuivirent cinq mois d'une folle cavale, qui lui aura fait traverser pas moins de 17 pays. "J'ai pas fait une cavale dans une cave, j'ai fait une super cavale. Je me montrais, j'étais recherché par toutes les polices du monde, j'étais sur interpole liste rouge […] Et je me suis amusé là-dessus, 'attrape-moi si tu peux', pour moi c'était un jeu".

"C'est la première fois que je suis outrée devant cette émission"

Cette folle parenthèse s'est achevée dans une boîte de nuit de Genève, où il a été arrêté comme s'il était "le plus grand terroriste au monde", selon ses propos. Malgré ce coup d'arrêt, Marco Mouly ne regrette pas du tout ces cinq mois et serait même prêt à recommencer. "Je ferais un an de prison pour refaire cinq mois de cavale. Cette cavale m'a apporté beaucoup, de la peur, de l'émotion, là où je n'avais jamais pleuré...", a-t-il expliqué à une Faustine Bollaert mi-gênée, mi-fascinée. Bienveillante comme à son habitude, l'animatrice n'a pas caché se sentir dérangée par le personnage. "Je suis très embêtée avec vous Marco, car vous êtes très romanesque, et en même temps, vous êtes un voyou, quelqu'un qui a escroqué. Je n'arrive pas à savoir ce que je ressens...", a-t-elle confié, avec transparence.

Mais sur Twitter, cette phrase n'a pas suffi à désamorcé le malaise. Dès le début de l'émission, de nombreux internautes ont vivement protesté contre la thématique du jour, ainsi que le profil des invités. Et la façon dont Marco Mouly a minimisé ses méfaits, en refusant de qualifier sa fraude à la TVA d'arnaque ou en se disant "honnête avec les gens", les a mis en colère. Beaucoup aurait souhaité que France 2 n'accorde pas une telle tribune à cet homme, qui a de plus bénéficié d'une promotion pour son livre. D'autres ont regretté un manque de contradiction face à son témoignage, ainsi que celui de Bernard André.

Vidéo. Faustine Bollaert : "certaines émissions abîment"