Ça commence aujourd’hui : "Ces guerriers de la vie", "parler pour ne plus subir", "je pleure de votre souffrance", "je suis en train de pleurer devant CCA"… Les internautes bouleversés par les témoignages d’enfants qui ont assisté aux violences conjugales

Ça commence aujourd’hui : “Ces guerriers de la vie“, “parler pour ne plus subir“, “je pleure de votre souffrance“, “je suis en train de pleurer devant CCA“… les internautes bouleversé par les témoignages d’enfant qui ont assistés aux violences conjugales

Lundi 7 mars 2022, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes, France 2 rediffuse un numéro de "Ça commence aujourd'hui" sur les violences conjugales pour "faire bouger les choses". Une émission qui a bouleversé les internautes.

"La seule délivrance, c’est qu’il meurt." Lundi 7 mars 2022, Faustine Bollaert a donné la parole à ceux qui ont assisté aux violences conjugales dont ont été victimes leurs mères. Sur le plateau de “Ça commence aujourd’hui“, Antoine, Stéphanie et Christine ont lancé un cri d’alerte pour toutes les femmes victimes de ces agressions infligées par leur conjoint et ex-compagnon. À 21 ans, Antoine se souvient des coups qu’a reçus sa mère lorsqu’il était enfant. Des violences infligées par son beau-père, "ce monsieur", "un meurtrier" qui a fini par la tuer le 6 mars 2013 de "plusieurs coups de poing dans la tête, plusieurs coups de couteau dans le dos et un étranglement avec son foulard".

Vidéo. (Re)découvrez la parcours de Faustine Bollaert

"Nous, on était surnommés les bâtards"

"Quand monsieur est passé à l’acte, il a décidé de brûler tous les souvenirs qu’on avait, les photos de nous, les photos de maman", raconte le jeune homme qui avait 14 ans au moment des faits. Pourtant "au début tout se passait bien avec maman. Ils ont décidé d’acheter une maison ensemble et là, ça a commencé à dégénérer". Avant de donner les premiers coups, l’homme fait preuve de violences verbales envers sa compagne et ses trois enfants : "Nous, on était surnommés les bâtards“. Alors quand Antoine part vivre chez son père, il culpabilise. De sa mère, il garde le souvenir d’un “rayon de soleil“ qui a vécu les meilleures semaines “de sa vie avant de partir“. “Elle avait quitté la maison et elle avait rencontré quelqu’un. Elle était partie à cause des violences“.

Pourtant un jour, son ancien beau-père découvre que sa mère a un nouveau compagnon. Après une nuit passée à lui envoyer des messages de menaces, il retrouve le domicile familial pour récupérer ses affaires… et passer à l’acte. À 21 ans, il explique ne plus avoir envie de se venger et vouloir continuer à rire pour rendre hommage à sa mère.

“Un jour, il lui dit : ‘Je suis Dieu’. Mais ma mère rigole et elle se prend une baigne“

À ses côtés, Stéphanie a raconté à son tour comment son père alcoolique a battu pendant de longues années sa mère. “Mon père, un peu paumé, a des petits boulots à gauche à droite, il ne sait pas trop ce qu’il veut faire. Il trouve un travail à Orly, dans l’informatique (…), il commence à sortir, à voir les collègues et puis à boire“. Une consommation d’abord festive, mais “il y a des moments où il ne rentre pas de la nuit“. L’alcool devient “fort“ et remplace sa consommation de drogue devenue “trop chère“. La première gifle “arrive parce que sous l’emprise de l’alcool, il passe des soirées à faire des monologues à philosopher (…). Un jour, il lui dit : ‘Je suis Dieu’. Mais ma mère rigole et elle se prend une baigne“. Si elle le quitte une première fois par peur, il la retrouve pour renouer un lien et promet d’arrêter l’alcool. Pourtant, la violence reprend de plus belle et l’alcool ne quitte jamais le foyer. “Il passe à tabac ma mère régulièrement. Nous, on s’adapte. De trouille, on se réfugie dans nos chambres parce qu’on est trop petites pour faire quoi que ce soit“.

“Il la tabasse sur le bord de la route“

Stephanie s’est souvenue du jour où elle a cru perdre sa mère quand son père l’étrangle au-dessus d’un ravin, sur une route “au fin fond de la Corse“. “Il la tabasse sur le bord de la route“. Après 12 ans de mariage, elle finit par le quitter définitivement, lorsque son mari s’en prend à la petite soeur de Stephanie. Un récit bouleversant qui a rappelé de terribles souvenir à Christine qui a - elle aussi - vu son père battre sa mère jusqu’à ce que cette dernière sombre comme lui dans l’alcool.

Une rediffusion nécessaire qui a bouleversé les internautes. “Les violences conjugales quelle horreur“, “Je suis en train de pleurer devant CCA“ ou encore “J’avais déjà vu cette diffusion, mais elle me noue toujours autant le ventre", peut-on lire sur Twitter.