Cancer du sein : « Attendre dix ans pour le droit à l’oubli est beaucoup trop long »
Dix après la fin de leur traitement, les femmes guéries du cancer du sein n’ont plus à le déclarer auprès des banques et assurances, c’est le droit à l’oubli. Un délai encore beaucoup trop long pour Isabelle Huet, directrice de l’association RoseUp.
En plein Octobre Rose – le mois de mobilisation contre le cancer du sein –, des associations comme RoseUp demandent plus d’initiatives au gouvernement au sujet de ce cancer qui touche une femme sur huit. Les femmes guéries de cette maladie et ayant fini leur traitement thérapeutique doivent attendre dix ans pour bénéficier du droit à l’oubli, qui les autorise à ne plus déclarer leur cancer à leur banque ou leur assurance pour contracter un prêt. Un délai que beaucoup jugent trop long et les conditions d’accès au prêt encore trop discriminantes. Isabelle Huet, la directrice générale adjointe de RoseUp, une association de défense des droits des femmes atteintes d’un cancer du sein, revient sur les avancées en matière de droit à l’oubli et la promesse de campagne d’Emmanuel Macron d’abaisser ce délai de dix à cinq ans.
ELLE. Initié par le troisième plan Cancer, le droit à l’oubli est aujourd’hui un droit reconnu dans la loi, qui est concerné ?
Isabelle Huet. D’abord, il faut rappeler que le droit à l'oubli pour le cancer du sein est une invention française, qui a été imitée dans d’autres pays comme le Luxembourg et la Belgique. Quand on a eu un cancer, comme un cancer du sein par exemple, c’est très difficile d'accéder à l'assurance emprunteur, on en est souvent exclue. C'est-à-dire que, dans le cadre d'un prêt immobilier pour acheter un logement ou un prêt professionnel pour créer ou développer une entreprise,...
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