Cannes à mi-parcours : Audiard, le prophète ?
Les festivaliers finissaient par se demander si un grand film allait bien arriver pour raviver leur flamme cinéphile jusque-là malmenée. Merci donc Jacques Audiard et sa comédie musicale incroyable qui a secoué d’un coup toute la Croisette. Indice qui ne trompe pas d’ailleurs : « Emilia Perez » était, depuis le début du festival, le seul film à afficher complet à toutes ses séances.
Eternel indicateur du buzz autour d’un film, les fameux tableaux des étoiles de la critique publiés par les journaux professionnels Le film français et Screen International, enfoncent le clou. À mi-parcours de cette 77è édition, Audiard a quasiment tué le match de la course à la Palme d’Or et se retrouve en pole position pour la presse hexagonale et en seconde position (dans un mouchoir de poche) pour les critiques étrangers. Dans le tableau tricolore, « Emilia Perez » obtient même cinq palmes (la note ultime) sur quinze votants. Un plébiscite.
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En revanche, chez nos confrères internationaux, Jacques Audiard se fait dépasser d’un cheveu par l’autre chouchou de Cannes, le cinéaste chinois Jia Zhangke dont le film « Caught by the tides » dépasse d’une courte tête le français. Il faut pourtant prendre ces premières tendances avec beaucoup de prudence tant le ressenti de la critique peut varier d’un pays à l’autre.
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