Le cardinal accusé d'agressions sexuelles au Canada "nie avec fermeté" tout "gestes inappropriés"
Le cardinal canadien Marc Ouellet, accusé dans son pays d'agression sexuelle par une plaignante, désignée seulement sous la lettre F, a "nié fermement" ce vendredi ces accusations, les jugeant "diffamatoires", fort du soutien du pontife en sa faveur.
"Ayant pris connaissance des fausses accusations portées à mon encontre par la plaignante (F.), je nie avec fermeté avoir eu des gestes inappropriés sur sa personne", a affirmé Mgr Ouellet dans une déclaration publiée sur le site d'information du Vatican.
"Je considère diffamatoires l'interprétation et la diffusion de ces allégations comme agressions sexuelles. Si une enquête civile devait être ouverte, j'y participerai activement pour que la vérité soit établie et que mon innocence soit reconnue", a conclu le cardinal dans cette déclaration publiée en français et italien.
Le pape exclut d'ouvrir une enquête
Le pape François a exclu jeudi, faute d'"éléments suffisants", l'ouverture d'une nouvelle enquête contre Marc Ouellet, actuel préfet de la Congrégation pour les évêques, l'une des fonctions les plus importantes du gouvernement du Vatican.
Le cardinal est accusé d'agressions sexuelles, dont les faits supposés remontent à la période entre 2008 et 2010, alors qu'il était archevêque de Québec.
La plaignante, qui raconte par ailleurs avoir également été victime d'agressions sexuelles par un autre clerc, dénonce pour la première fois les faits supposés en 2020 au comité-conseil sur les abus sexuels du diocèse de Québec, qui lui recommande alors d'écrire une lettre au pape François.
Ces révélations sont intervenues trois semaines après une visite du pape au Canada, au cours de laquelle il s'est excusé pour les agressions perpétrées par des membres de l'Église dans des pensionnats pour autochtones.
