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Ce trouble sexuel, dont certains hommes sont fiers, pourrait être lié à un problème de santé mentale

Être endurant au lit est souvent considéré comme un exploit, mais s’agit-il parfois d’un problème de santé mentale ? [Photo: Getty]
Être endurant au lit est souvent considéré comme un exploit, mais s’agit-il parfois d’un problème de santé mentale ? [Photo: Getty]

Beaucoup d’hommes rêvent d’être endurant au cours des rapports sexuels, mais Ben Bidwell a révélé que des orgasmes tardifs, voire absents, pourraient être associés à des problèmes de santé mentale.

Le coach de vie, star sur Instagram et co-animateur du podcast Naked Professors a évoqué ses propres problèmes intimes sur le podcast ‘White Wine Question Time’, produit par Kate Thornton en collaboration avec Yahoo UK.

Ben a confié que sa vie sexuelle avait souffert suite à des années de sentiments refoulés et que cela avait un impact sur sa capacité à atteindre l’orgasme.

“Je n’arrivais pas à être sexuellement satisfait, je n’arrivais pas à atteindre l’orgasme”, a-t-il confié à Kate.

Ben précise qu’il pensait à tort devoir cacher ses émotions, car ça n’était pas suffisamment “masculin”, et qu’il se sentait donc déconnecté.

“Je suis sympa et plein de compassion, mais je le cachais car ça n’était pas viril. Mais mon corps a décidé de réagir et de se manifester sexuellement”.

Ben est loin d’être le seul à avoir des difficultés voire à ne pas pouvoir atteindre l’orgasme. En réalité, entre 1 et 5 % des hommes souffrent d’“éjaculation retardée” ou “absente”.

De nombreux hommes considèrent qu’être endurant est une source de fierté, mais pour Ben et bien d’autres, cette maladie est à l’origine de frustration et de désarroi.

“Je me sentais vraiment frustré”, a-t-il confié à Kate. “Je ne ressentais pas vraiment de honte. J’étais plutôt ouvert à ce sujet, car je pouvais en parler en tant qu’homme. Ça semblait plutôt viril, et certains de mes amis appelaient même ça un don à l’université”.

“Je tenais le coup, c’était comme un symbole de prestige et on me respectait pour ça”, a-t-il ajouté.

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Who are you when no one is watching? How silly do you become when your favourite music is playing & there’s no one there to judge how you move? How passionately do you sing when there’s no one there to hear you? How brilliantly can you speak your truth when no one else is around to question it? * Our soul, that natural energy inside of us, craves self expression. It doesn’t want to be trapped or repressed, it desperately wants to be expressed & to show up fearlessly, free from judgement. * It’s our mind that stops us from living free. It focuses on our challenges, speaks to us in a negative way that creates fear & stops us from trying, in doing so we limit what we are truly capable of. Our minds rational dialogue is great for keeping us safe, but whilst feeling safe is important, we mustn’t forget our soul’s energy. * Be vulnerable enough to show up & express your creative talents without fear of judgement, you might not be for everyone but a real connection with a few is more powerful than a basic one with many. Underneath the stories we make up in our head about needing to be validated by others, we find the freedom to remove our masks, it’s then we can sing & dance authentically & be at our playful best, regardless of whose watching. I know it’s not easy (I’m still working on it for sure) & I know it risks our status of looking cool, but it’s this kind of #freedom that makes us feel truly alive 🕺🏼❤️ * #mentalwealth #mentalhealthmatters #authentic #vulnerability

A post shared by Ben Bidwell (@thenakedprofessor) on Apr 17, 2019 at 9:51am PDT

Qui êtes-vous quand personne ne regarde ? Dansez-vous n’importe comment quand vous écoutez votre chanson préférée & que personne n’est là pour juger vos mouvements ? Chantez-vous avec passion lorsque personne ne vous entend ? Exprimez-vous parfaitement ce que vous avez sur le cœur quand personne n’est là pour émettre des doutes ?
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Notre âme, cette énergie naturelle à l’intérieur de nous, a ce besoin profond de s’exprimer. Elle ne veut pas être prise au piège ou réprimée, elle veut absolument être exprimée et sortir sans peur et sans jugement.
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Notre esprit nous empêche de vivre librement. Il se concentre sur nos défis, évoque les choses de manière négative, nous fait peur et nous empêche d’essayer, imposant ainsi des limites sur ce que nous sommes vraiment capables de faire. Le discours rationnel de notre esprit fait un travail fantastique pour nous protéger, mais il est important de ne pas oublier l’énergie de notre âme, même s’il est important de se sentir en sécurité.
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Soyez suffisamment vulné
rable pour être présent et exprimer vos talents créatifs sans avoir peur d’être jugé, vous ne plairez peut-être pas à tout le monde, mais il vaut mieux une vraie connexion avec quelques personnes plutôt que des connexions banales avec plein de gens. Sous toutes ces histoires que nous créons dans nos têtes vis-à-vis de ce besoin d’être validé par les autres, nous trouvons la liberté de retirer nos masques, nous permettant enfin de chanter et danser de manière vraie & d’être nous-mêmes, enjoués, peu importe qui nous regarde. Je sais que ça n’est pas facile (je travaille définitivement encore là-dessus) et je sais que notre statut de personne cool peut en pâtir, mais ce type de liberté (#freedom) permet de se sentir vraiment vivant

Mais l’intimité et la satisfaction n’étaient pas au rendez-vous pour Ben.

“Ça a entraîné la fin de plusieurs relations et empêché l’épanouissement d’autres”, a-t-il expliqué.

Ben a décidé qu’il était temps de solliciter de l’aide à 30 ans, étant prêt à rencontrer la bonne personne pour se poser.

Un de ses amis avait commencé à consulter un coach mental suite à une blessure de rugby et Ben a donc pris son courage à deux mains pour lui demander de l’aide.

Kate lui a demandé ce que le coach mental avait suggéré, et Ben a confié qu’elle n’avait pas vraiment évoqué sa vie sexuelle, mais qu’elle l’avait plutôt simplement encouragé à parler de son raisonnement et à être plus en phase avec ses émotions.

Et ça semble avoir fait de l’effet.

“Sexuellement parlant, il n’y a pas eu de changement immédiat, mais j’ai remarqué un changement personnel”, confie-t-il.

“Pouvoir travailler avec quelqu’un qui souhaitait mieux comprendre mes émotions a été d’une grande aide. Le début de mon parcours. J’en ai appris davantage sur moi-même au cours des 7 années suivantes”, continue-t-il.

Il confie que son problème sexuel est toujours présent, mais qu’il a fait des progrès.

“J’ai ouvert la porte afin de régler le problème sexuel, mais je n’ai pas encore traversé le seuil”, explique-t-il.

“J’avais besoin de modifier certaines choses, comme la manière dont mon corps réagit, d’un point de vue physiologique”.

Kate a félicité Ben de parler aussi ouvertement de ses problèmes sexuels, expliquant que les hommes parlaient rarement de leurs problèmes sexuels, contrairement aux femmes.

“C’est génial d’être aussi ouvert. J’ai de nombreuses conversations similaires avec des amies, mais c’est la première fois que j’entends un homme parler de ça. C’est très important que les hommes évoquent ces problèmes”.

S’exprimer permet également d’aborder des problèmes de santé mentale sous-jacents qui pourraient contribuer au problème, voire le causer.

La Sexual Advice Association recommande la thérapie sexuelle afin de traiter les problèmes sexuels masculins.

“La thérapie sexuelle consiste à parler, seul ou en couple, avec un thérapeute expérimenté afin d’évaluer et traiter les problèmes sexuels et/ou relationnels”, peut-on lire sur le site.

“Ensemble, ils vont identifier des facteurs à l’origine des problèmes et déterminer un programme de traitement spécifique afin de régler le problème ou limiter leur impact”.

Votre médecin généraliste ou un autre professionnel de la santé pourrait vous recommander un thérapeute sexuel ou vous pouvez tenter d’en contacter un directement.

Marie Claire Dorking